Nouvelles locales

« La population civile palestinienne est dans un état de désespoir assez avancé », confie un soldat israélien de retour de Gaza

Alors que le gouvernement israélien assure que le lancement de son offensive terrestre à Rafah n’est qu’une question de temps, la situation plus au nord dans la bande de Gaza est alarmante. C’est ce que confirme ce soldat israélien de retour de la zone, qui s’est confié à franceinfo.

Publié


Mise à jour


Temps de lecture : 1 min

Un Palestinien à vélo dans les ruines de Gaza, le 8 avril 2024. (- / AFP)

« Une sorte de chaos« Depuis le 7 octobre, l’armée israélienne a enregistré la mort de plus de 600 de ses soldats, dont près de 260 lors de l’offensive terrestre dans la bande de Gaza. Ces soldats, déterminés à démanteler le Hamas, sont aussi les premiers témoins des ravages dans l’enclave palestinienne. Parmi eux, Daniel, la trentaine, qui a passé un mois dans la bande de Gaza. Ce qui a frappé ce réserviste, c’est l’ampleur des destructions : « Le paysage est détruit. Il n’y a pas de fenêtre qui s’adapte. C’est à dire qu’il y a beaucoup de maisons qui sont totalement détruites. C’est une sorte de chaos. »il décrit.

UN « chaos« largement répandue, et de nombreuses victimes des frappes de l’armée israélienne, reconnaît ce soldat de Tsahal : »J’ai effectivement vu des cadavres, évidemment des personnes tuées lors des bombardements, qui étaient dans les décombres. Personne n’est préparé à une catastrophe d’une telle ampleur en termes de destruction, en termes de cadavres dans la bande de Gaza. »

« Il faut apporter une aide humanitaire massive »

Ce Franco-Israélien a également été témoin des souffrances des habitants de l’enclave palestinienne. « La population civile palestinienne que nous voyons est dans un état de désespoir assez avancé. Personnellement, je ne fais pas partie de ceux qui sont contre l’entrée de l’aide humanitaire. Au contraire, il faut amener l’aide humanitaire en masse. Et je pense même que cette aide humanitaire est une condition pour qu’Israël puisse poursuivre son opération dans la bande de Gaza.« , décide-t-il, en contradiction avec les décisions du gouvernement dirigé par Benjamin Netanyahu.

Après cette mission, Daniel admet que lui, comme des milliers de soldats de l’État hébreu, a besoin d’une assistance psychologique. « Cela fonctionne certainement pour nous. Je pense qu’il y a des militaires qui en ont plus besoin que moi en ce moment. Quand la situation se calmera un peu, nous nous en occuperons.« . Finalement, ce que souhaite avant tout Daniel, qui se dit de gauche, c’est que les responsables du fiasco sécuritaire du 7 octobre « rendre compte« .

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page