La Pologne rejoint la France et s’oppose à son tour à un accord « sous cette forme »
La révolte anti-Mercosur s’étend en Europe. « La Pologne n’accepte pas, et nous ne sommes pas les seuls, (…) l’accord avec les pays d’Amérique du Sud sous cette forme »a déclaré mardi 26 novembre le Premier ministre polonais Donald Tusk. La Pologne rejoint ainsi la France et l’Italie pour tenter de former une minorité de blocage contre ce texte au sein de l’Union européenne. Un débat sur le sujet est prévu cet après-midi à l’Assemblée nationale. Suivez la situation dans notre diffusion en direct.
Des agriculteurs devant le Parlement européen. Un cortège de 25 tracteurs de la Coordination rurale, deuxième syndicat agricole de France, est arrivé près du Parlement européen à Strasbourg. L’alliance majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs prévoit d’occuper le terrain jusqu’à jeudi soir, après une première semaine de manifestations contre le traité de libre-échange du Mercosur.
Bruno Retailleau promet de la fermeté. « On peut manifester en France sans casser, sans blesser »a déclaré le ministre de l’Intérieur sur franceinfo, assurant qu’il ferait preuve de fermeté auprès des agriculteurs en cas de sinistre. «Je ne veux pas avoir deux poids, deux mesures» Et « La violence n’est pas constitutionnelle »a ajouté le locataire de la place Beauvau, tout en considérant que « leur cause est juste ».
La FNSEA appelle au calme. « Nous ne sommes pas là pour embêter les Français »a réaffirmé Arnaud Rousseau, le président du premier syndicat agricole de France. Il a appelé les agriculteurs à ne pas blâmer « aux biens et aux personnes », « parce que nous considérons que pour atteindre nos objectifs aujourd’hui, briser et menacer n’est pas une solution ».
Les députés parlent du Mercosur. Le débat à l’Assemblée nationale, prévu à partir de 15 heures, est organisé en vertu de l’article 50-1 de la Constitution. Un vote sera organisé mais il sera purement consultatif et rien n’obligera le gouvernement à suivre l’avis des députés.