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Les Etats-Unis bloquent l’adhésion pleine et entière des Palestiniens à l’ONU

Le pays, qui a tout fait pour retarder le vote, n’a pas hésité à user de son droit de veto, utilisé régulièrement pour protéger son allié israélien.

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L'ambassadeur adjoint des États-Unis, Robert Wood, vote contre l'adhésion à part entière des Palestiniens à l'ONU, le 18 avril 2024 à New York.  (FATIH AKTAS/ANADOLU/AFP)

Ils ont utilisé leur droit de veto. Jeudi 18 avril, les États-Unis ont mis fin au rêve des Palestiniens d’une pleine adhésion à l’ONU. Sans surprise, ils ont opposé leur veto au Conseil de sécurité à une demande fustigée par leur allié israélien, en pleine guerre à Gaza. Depuis plusieurs semaines, les Palestiniens, qui jouissent depuis 2012 du statut inférieur de « État observateur non membre », ainsi que les pays arabes ont imploré le Conseil d’accepter qu’un « État palestinien » déjà reconnu par la majorité des capitales prend sa place « légitime » au sein des Nations Unies.

Cette décision a été immédiatement dénoncée par l’Autorité palestinienne. « Cette politique agressive des États-Unis envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une attaque flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (…) qui pousse encore plus la région au bord de l’effondrement. gouffre »a indiqué le bureau de son président, Mahmoud Abbas, dans un communiqué.

La position américaine inchangée depuis 2011

Le projet de résolution présenté par l’Algérie qui recommandait l’adhésion palestinienne a reçu 12 voix pour, 1 contre et 2 abstentions (Royaume-Uni et Suisse). L’admission d’un État à l’ONU doit recevoir une recommandation positive du Conseil, soit au moins 9 voix sur 15 favorables, sans veto d’un membre permanent, puis être approuvée par l’Assemblée générale, à la majorité des voix. les deux tiers.

Les États-Unis n’ont cessé de répéter ces dernières semaines que leur position « n’a pas changé » depuis 2011, lorsque la demande d’adhésion présentée par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avait tourné court face à l’opposition américaine, avant même d’arriver au stade du Conseil.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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