La motion de censure votée avec 331 voix « pour », le gouvernement Barnier tombe
Ce mercredi 4 décembre, l’Assemblée nationale se prononcera sur la motion de censure défendue par la gauche pour renverser Michel Barnier, près de trois mois jour pour jour après sa nomination à Matignon. Déposé suite au déclenchement du 49.3, ce lundi 2 décembre, pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale, il sera discuté par l’Assemblée nationale à partir de 16 heures.
Sauf revirement de dernière minute, cela mettrait un terme à ses fonctions de Premier ministre. Même si, invité du journal télévisé de 20 heures de TF1 et de France 2 ce 3 décembre à 20 heures, il a quand même dit croire à un « réflexe de responsabilité » de la part des parlementaires, notamment du RN, envers qui il a multiplié les clins d’oeil, avec une certaine dramaturgie.
S’il est effectivement adopté, le gouvernement tombe. La Macronie y voit un signe d’apocalypse. « J’ai le cœur brisé, angoissé, inquiet et angoissé », confie Constance Le Grip, députée Ensemble pour la République (EPR) des Hauts-de-Seine. « Je suis triste pour la France ! déplore Sylvain Maillard, ancien chef des parlementaires macronistes. La gauche et l’extrême droite appliquent une stratégie d’incendie criminel des pompiers. Les conséquences seront terribles pour le fonctionnement de l’Etat. »
On oublie vite que cette chute marque avant tout l’échec du camp présidentiel. Celle du Premier ministre, d’abord, qui, à trop jouer avec la flamme du Rassemblement national, a fini par s’y faire brûler. Celui de sa « base commune » aussi, hostile aux propositions de la gauche, pourtant prête au compromis, pour bâtir un budget de justice sociale. Et surtout celle du président de la République lui-même, coupable d’avoir piétiné le vote du 7 juillet en ignorant le Nouveau Front populaire (NFP), la force arrivée en tête, à la faveur d’un alliage conservateur branlant promis à s’autodétruire.
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