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«La misogynie triomphante de Trump a peu d’effet dissuasif sur les Américaines blanches peu instruites qui votent pour lui»

DDepuis plusieurs semaines, les exégètes de la vie politique américaine rivalisent de sagacité dans leurs analyses des catégories d’électeurs qui feront basculer l’élection présidentielle du 5 novembre aux Etats-Unis. Certains rappellent le rôle essentiel de États swingces Etats indécis risquent de pencher vers les démocrates ou les républicains selon les élections. D’autres soulignent le vote décisif des Latinos, en passe de devenir la communauté ethnique la plus importante du pays, et jusqu’à présent remportée par aucun des deux camps. D’autres, encore, parlent du poids décisif des femmes, soulignant la finesse de la candidate démocrate, Kamala Harris, lors de son débat avec Donald Trump et le soutien qu’elle a reçu de la pop star Taylor Swift, très appréciée des jeunes.

Il est vrai que les femmes sont un peu plus nombreuses que les hommes à voter démocrate – 55 % ont choisi Joe Biden en 2020. Pourtant, parler d’elles comme d’une catégorie homogène d’électeurs n’a pas de sens, leur comportement aux urnes variant fortement selon l’âge. , niveau d’éducation, origine. Donc, « Une grande majorité d’Afro-Américains, de Latinos et d’Asiatiques ont soutenu le candidat démocrate depuis que des données ventilées par sexe et par communauté ethnique sont devenues disponibles »depuis le début des années 1990, rapporte le Center for American Women and Politics, un institut de recherche de l’Université d’État du New Jersey. Quatre-vingt-dix pour cent des femmes afro-américaines ont voté démocrate en 2020, 94 % en 2016, 96 % en 2012 et 2008…

Si, en revanche, les femmes blanches avaient voté à parts presque égales pour Al Gore et Bush en 2000, leurs votes se sont depuis nettement davantage déplacés vers le camp républicain. La part de ceux qui ont glissé dans les urnes un bulletin en faveur de Trump a même légèrement augmenté entre 2016 (52%) et 2020 (53% à 55%, selon les instituts de recherche). Cette proportion est encore plus élevée parmi les femmes blanches peu instruites vivant en périphérie des grandes villes, qui ont largement voté pour le milliardaire. Tout se passe comme si la misogynie triomphante de Trump, sa conception régressive de la place des femmes et son soutien aux mesures anti-avortement n’avaient guère d’effet répulsif sur elles.

Une masculinité scandaleuse et rassurante

Cela peut paraître étonnant si l’on oublie qu’une majorité de femmes blanches ont voté pour le candidat républicain à chaque élection présidentielle depuis 1952, à l’exception de celles de 1964 et 1996. Que toutes les femmes n’ont pas une conception progressiste de leurs droits. Que certains, dans le camp ultraconservateur, estiment que le droit à la vie prime sur tous les autres, notamment le droit à l’avortement – ​​d’autant plus que dans son récit, Trump a effectivement lié l’opposition à l’avortement à la défense de la maternité, de la famille traditionnelle et de la nation. .

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Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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