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la mesure « d’intérêt pédagogique » évoquée par Gabriel Attal détaillée dans une circulaire aux procureurs

Le Premier ministre Gabriel Attal, à l'Assemblée nationale, le 30 avril 2024.

« Vous cassez, vous réparez ; tu es sale, tu nettoies ; vous défiez l’autorité, on vous apprend à la respecter. » Dans son discours de politique générale fin janvier, Gabriel Attal a annoncé aux députés la création d’un « œuvre d’intérêt pédagogique » pour les moins de 16 ans, « équivalents » aux travaux d’intérêt général et « donné plus facilement ». Ce sera finalement une mesure de« intérêt éducatif » dont les contours ont été détaillés dans une circulaire adressée, mardi 30 avril, aux procureurs par le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti.

En présentant en janvier ce qui devait être une nouvelle sanction disciplinaire, Gabriel Attal a pris de court les professionnels du monde judiciaire. La chancellerie évoque alors un système « très pédagogique » qui allait apparaître « dans une facture au premier semestre » 2024 et soyez « raffiné à cette époque ». Le système a finalement été inséré dans des cadres juridiques déjà existants, en l’occurrence ceux des formations civiques et citoyennes.

Cette soi-disant mesure de« intérêt éducatif » cible les mineurs de 13 à 16 ans qui commettent pour la première fois un vol ou des dégâts mineurs. Elle doit impliquer les policiers, les éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse et des collectivités et vise à « un premier niveau de réponse pénale »UN « outil supplémentaire » dont le but est de « empêcher toute implication durable dans la délinquance ».

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Implication des représentants légaux

« Il s’agit de faire en sorte que ces mineurs, souvent peu connus de la justice, prennent conscience de leurs actes et puissent en répondre »explique la circulaire signée par Eric Dupond-Moretti.

La mesure comprend trois volets. L’une, appelée réparation, est une activité de vingt heures maximum liée à l’infraction commise pour réfléchir à ses conséquences. Une autre séquence de quatre heures est destinée à réfléchir sur le vivre ensemble, et une troisième, pédagogique, doit être planifiée avec l’école du mineur.

« Représentants légaux » de l’adolescent devra « être impliqué à toutes les étapes » de la mesure, dont la protection judiciaire de la jeunesse sera également chargée d’assurer l’évaluation annuelle en liaison avec les tribunaux, précise la circulaire.

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Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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