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l’Institut François-Mitterrand demande à Emmanuel Macron de « lever l’ambiguïté » sur sa position

Le chef de l’Etat a estimé que la France « aurait pu arrêter le génocide », avec ses alliés, mais « n’en avait pas la volonté ».

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Le président de la République, Emmanuel Macron, lors du 80e anniversaire de la bataille des Glières, à Thones (Haute-Savoie), le 7 avril 2024. (PIERRE ALBOUY / AFP)

L’Institut François-Mitterrand a dénoncé, lundi 8 avril, un « communications dangereuses » de l’Elysée sur la question du rôle de la France dans le génocide au Rwanda en 1994, alors que le président socialiste (1981-1995) était au pouvoir. Il demande à Emmanuel Macron de « lever l’ambiguïté » sur sa position.

Dans une vidéo diffusée dimanche (reprise notamment par l’AFP sur YouTube) à l’occasion des commémorations autour du génocide des Tutsis, survenu il y a 30 ans, qui a fait au moins 800 000 morts, le président français a déclaré « assumer tout et exactement » le discours prononcé le 27 mai 2021 à Kigali, dans lequel il a reconnu « responsabilité » de la France dans les massacres. Pourtant, l’Elysée avait semblé aller au-delà quelques jours plus tôt : le chef de l’Etat estime que la France « aurait pu arrêter le génocide (…) avec ses alliés occidentaux et africains »mais « Je n’avais pas la volonté »a rapporté jeudi la présidence française.

« Qu’aurait pu faire la France de plus ou de mieux ?

Ces propos, interprétés alors comme une étape supplémentaire dans la reconnaissance des responsabilités de la France dans le génocide, n’ont pas été utilisés dimanche par Emmanuel Macron. « L’absence d’un déni clair » Est « susceptible de créer une confusion sur la position du président », a estimé Jean Glavany, ancien ministre socialiste qui dirige l’Institut François-Mitterrand. La communauté internationale « laissez-nous tous tomber » lors du génocide des Tutsis, a déclaré dimanche le président rwandais Paul Kagame.

« Si, comme le rapportent ses conseillers, le Président de la République juge que la France, avec ses alliés, aurait pu arrêter le génocide mais n’en avait pas la volonté, nous l’exhortons à répondre aux questions suivantes »a expliqué l’Institut. « Qu’aurait pu faire la France de plus ou de mieux ? Ignore-t-elle délibérément la volonté de François Mitterrand et d’Edouard Balladur de l’engager, même seule, dans une opération humanitaire visant à sauver des vies, ainsi que les efforts déployés par Alain Juppé en mai dernier ? et juin 1994 pour obtenir le vote du Conseil de sécurité ?interroge notamment Jean Glavany.

Contacté lundi par l’AFP, l’Elysée a précisé que « le Président de la République a réitéré très clairement sa position qui n’a pas changé depuis le discours qu’il a prononcé sur ce sujet à Kigali le 27 mai 2021. »

Cammile Bussière

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