Divertissement

La Malédiction, grand film de trouille de Richard Donner

Alors que la préquelle La malédiction : l’origine remet la franchise sur le devant de la scène, il est temps de revenir sur le premier film de la saga. La malédictionréalisé par Richard Donner, est à la fois un joyau horrifique et un film au tournage réputé maudit… peut-être à juste titre.

C’est le film qui a fait peur au prénom « Damien » (il fallait le faire). Dans cette histoire où Gregory Peck, qui fronce les sourcils comme personne, incarne un ambassadeur dont Ce fils de 5 ans semble n’être rien de moins que l’Antéchrist, les séquences paralysantes se succèdent. Premier opus de ce qui deviendra une saga, ce petit bijou de l’horreur se démarque par la qualité de sa mise en scène et de son casting (Lee Remick et David Warner soutiennent Peck), mais aussi par la véritable malédiction qui semble s’être abattue sur la production du film.

De Le corbeau a Esprit frappeur, les films d’horreur dont le tournage est jugé « maudit » sont légion. Mais si l’on en croit une seule de ces histoires (parfois un peu tirées par les cheveux), La malédiction serait un excellent candidat. Après tout, il porte particulièrement bien son nom. Retour sur un film diablement bon, et son histoire tout aussi horrible que son scénario.

La Malédiction : photo, Patrick TroughtonQuand la (vraie) malédiction s’abat sur toi

MOT DONNER

Si les films d’horreur mettant en scène des histoires de possession ou d’incarnation démoniaques ne sont pas toujours les plus réussis, en raison de la escalade traditionnelle des bondieuseries et les enfants qui crient des injures à la demande du Malin, il est clair que La malédiction reste aujourd’hui une référence dans le domaine. Mais ce n’est pas si surprenant, puisque cette première aventure du sale petit Damien est réalisée par un certain Richard Donner. Directeur de Gooniesde L’arme mortellede Maverick ou même ConspirationsDonner a prouvé à maintes reprises qu’il pouvait raconter des histoires aussi bien que Gregory Peck fronce les sourcils (c’est-à-dire comme personne d’autre).

Et si ses incursions dans l’horreur ont été rares dans sa carrière, La malédiction est la preuve qu’avec une direction solide et un bon casting, toute série d’horreur B peut devenir bien plus que cela. Aujourd’hui, il est facile de reconnaître dans le film de Donner l’intrigue de nombreux films d’horreur qui alimentent nos écrans et dont il est un modèle : un couple adopte en secret un mystérieux bébé, et lorsque l’enfant grandit, la prophétie démoniaque qui lui est attachée se réalise petit à petit, les parents ne sachant plus s’ils doivent protéger ou tuer leur fils.

La Malédiction : photo, Gregory Peck, David WarnerLa Malédiction : photo, Gregory Peck, David WarnerGregory Peck fronçant les sourcils (comme personne d’autre)

Heureusement, il semble que la tendance de l’époque n’avait pas encore gravé dans le marbre la formule (presque obligatoire aujourd’hui) du couple au sein duquel la femme a les pieds sur terre et est consciente de la menace, alors que son compagnon refuse de la croire et la prend pour une folle, mettant les enfants en danger. Dans La malédictionRobert et Katherine Thorn sont étonnamment de bonne foi, le mari étant très attentif à sa femme et essayant de la protéger à tout prix.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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