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La justice suspend l’arrêté de fermeture du collège musulman de Nice

Le 14 mars, le préfet des Alpes-Maritimes a signé un arrêté ordonnant la fermeture du collège à la fin de l’année scolaire. Il a contesté la manière dont l’establishment justifie ses fonds financiers.

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Le lycée privé musulman Avicenne du quartier Ariane de Nice, le 26 février 2024. (CYRIL DODERGNY/MAXPPP)

Vendredi 19 avril, le tribunal administratif de Nice a suspendu l’arrêté préfectoral fermant le collège musulman Avicenne. Il estime que les erreurs constatées dans la comptabilité de l’établissement ne justifient pas une telle mesure définitive. « C’est une décision d’apaisement qui rassure les élèves et parents du collège Avicenne sur l’avenir de cet établissement qui fonctionne et qui a des comptes sains », a réagi pour l’AFP l’avocat du collège, Sefen Guez Guez.

« Cette ordonnance de référé ne constitue pas le jugement au fond et ce jugement n’est donc pas définitif. Je maintiens que le financement de cet établissement est pour l’essentiel opaque »a réagi le préfet des Alpes-Maritimes Hugues Moutouh sur X.

Ce n’est pas la première fois qu’Hugues Moutouh se heurte au tribunal administratif de Nice, qui a déjà suspendu en série ses ordonnances d’interdiction de manifestations pro-palestiniennes ainsi qu’une ordonnance de fermeture d’une librairie musulmane.

Griefs financiers

La décision de fermer Avicenne, collège privé hors contrat ouvert en 2015 et accueillant une centaine d’étudiants, a été annoncée le 26 février par la ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet. Sans remettre en cause la qualité de l’enseignement dispensé, les griefs sont d’ordre financier : alors que la loi contre le séparatisme impose aux établissements hors contrat d’informer l’administration de l’origine de leur financement, Avicenne tâtonne pour répondre aux demandes. Ainsi, les parents d’élèves et de donateurs, même s’ils sont tous résidents en France, ne sont identifiés que par leur nom de famille. Le 14 mars, Hugues Moutouh signe alors un arrêté ordonnant la fermeture du collège à la fin de l’année scolaire.

Lors de l’audience mardi devant le tribunal administratif, en présence de dizaines d’élèves et de parents, Sefen Guez Guez a reconnu « les erreurs » en comptabilité mais a estimé qu’un dialogue avec la préfecture aurait permis de lever les zones d’ombre. « Si les tableaux et documents fournis (…) contiennent des erreurs et des inexactitudes, les irrégularités constatées ne sont pas (…) de nature à justifier la fermeture définitive de l’établissement »a conclu le tribunal, statuant en formation collégiale.

Cammile Bussière

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