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La journée douloureuse de Donald Trump à son procès, entre menace de prison et leçon de comptabilité

Donald Trump, au tribunal de New York, le 6 mai 2024.

Passionné de comptabilité. Cette activité fait moins la une des journaux que les scandales sexuels et politiques. Elle constitue pourtant l’épine dorsale du procès en cours à New York, où Donald Trump est l’unique accusé. C’est par son intermédiaire que l’accusation doit prouver le délit de falsification de documents, destiné à cacher le versement de 130 000 dollars (120 000 euros) à l’actrice X Stormy Daniels, pour acheter son silence sur sa relation sexuelle d’une nuit avec l’ex-Américaine. président. Lundi 6 mai, les douze jurés ont été conviés à un long et pénible cours de rattrapage sur la gestion financière de la Trump Organization, tant pyramidale que familiale.

Les deux témoins du jour étaient des salariés du groupe, qui prend également en charge leur représentation juridique. Jeffrey McConney, ancien contrôleur de gestion, a été longuement interrogé sur les remboursements mensuels effectués en 2017 à Michael Cohen, qui avait été l’avocat du candidat Donald Trump. C’est Michael Cohen – le témoin le plus attendu de ce procès, devenu au fil des jours un intarissable sujet de sarcasmes – qui a avancé l’argent à Stormy Daniels, quelques jours avant l’élection présidentielle de novembre 2016. Il fallait à tout prix éviter un grand scandale de dernière minute.

Puis en janvier, après l’entrée en fonction de Donald Trump, un remboursement mensuel a été organisé : douze versements de 35 000 dollars, soit 420 000 dollars au total, pour l’année 2017. La somme comprenait également les impôts à payer et une prime. Jeffrey McConney avait validé ce circuit sur ordre du directeur financier de la Trump Organization, Allen Weisselberg. Malheureusement, ce dernier purge une peine de cinq mois de prison et il n’a pas pu se présenter.

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D’une voix sourde et économique, Deborah Tarasoff, l’une des responsables comptables de la Trump Organization, a livré son témoignage purement factuel. Petite dame septuagénaire un peu impressionnée, elle a confirmé la nature et l’origine des documents présentés par le parquet, notamment les chèques signés par Donald Trump.

Seul ce dernier disposait d’une signature sur les chèques émis depuis son compte personnel. Après avoir emménagé à la Maison Blanche, les documents devaient lui être envoyés pour signature par FedEx. Au niveau comptable, il a été demandé à Deborah Tarasoff d’enregistrer ces coûts comme « frais de conseils juridiques ». C’est le cœur de la manifestation, pour le parquet.

Un Donald Trump immobile et silencieux, soudain petit

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Cammile Bussière

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