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La J-2 | Martin Terrier : « J’ai une grande confiance en ce groupe »

Martin, il ne fallait pas rater le derby à Nantes…
Comptabilité, il fallait prendre ces trois points, il y avait une certaine pression. On dit généralement qu’un derby ne se joue pas mais qu’il se gagne. Globalement, nous avons fait une bonne prestation, surtout en seconde période, il a fallu insister et cela a payé. Le premier but a été bon pour la confiance. C’est de bon augure pour le match de dimanche.

Il faudra capitaliser sur cette confiance offensive dimanche…
Quand on enchaîne les buts, on a l’impression qu’on se crée des occasions avec facilité. Au contraire, quand on marque moins, on a l’impression que le but est plus petit. Le plus important est de conserver la confiance de vos partenaires et de continuer à essayer des choses. Ce n’est pas parce qu’on réussit moins qu’il faut se cacher.

Pensez-vous que la marge d’erreur n’est plus permise pour réaliser ce que vous vous êtes fixé ?
Nous avons notre destin entre nos mains. Nous allons jouer des confrontations directes pour les places européennes. Il reste quatre finales, l’objectif est de prendre le plus de points possible.

« Continuer à faire grandir ce club »

Cela fait quatre ans que vous êtes Rennais, les fins de saison où il faut chercher des buts, vous savez ce que c’est.
Cela se joue souvent lors des quatre ou cinq derniers matches, c’est vrai. Ce sont des moments difficiles mais nous les avons plutôt bien gérés auparavant. Ce sont des moments où il faut savoir gérer ses émotions. On fait de bonnes semaines d’entraînement, il faut rester positif, ne pas douter. On a la possibilité de finir européen, l’objectif est de continuer à faire grandir ce club et à lui donner de la visibilité.

Avec un championnat réduit à 18 équipes cette saison, est-ce que cela a changé quelque chose selon vous ?
J’ai l’impression qu’il y a moins de différences entre les équipes. Avant, on avait un top 5 ou un top 6 qui émergeait, maintenant on a un top 10 qui se bat pour l’Europe. C’est très serré, ça apporte encore plus de compétitivité.

© Stade Rennais FC

Vous avez connu plusieurs vestiaires, plusieurs groupes au SRFC. Quelles sont ses capacités ?
J’observe beaucoup, je vois qu’à l’entraînement, les gens réagissent de manière très positive. Il faut savoir reproduire dans un match ce qu’on fait dans la semaine, c’est le plus dur. J’ai une grande confiance dans ce groupe. Notre travail quotidien n’a pas toujours été transformé par les statistiques, nous marquons moins de buts cette saison, mais le danger peut venir de partout. Nous cherchons toujours à faire de nos points forts une réalité.

Comment vous sentez-vous sur le terrain ?
C’est un peu compliqué de répondre, de savoir si je suis à 100% ou pas. Quand on a vécu une telle blessure, il faut savoir être patient. On dit souvent qu’il faut attendre le même nombre de mois d’absence, ajoutez-le après le retour pour pouvoir retrouver la plénitude de vos capacités. Je me sens bien, je n’ai plus de mauvaises sensations au genou. Je travaille beaucoup en plus de m’entraîner, je sais que ça va payer.

Un Martin Terrier en forme se voit assez vite dans un match, on se trompe ou pas ?
C’est ce que me disent mes proches, souvent dès ma première touche de balle. Au premier ballon, on sent si je suis en forme ou si je le suis moins. Mais ce n’est pas non plus parce que j’ai fait une mauvaise première prise que ça veut forcément dire que la suite du match sera moins bonne. Être au même niveau de concentration et d’intensité est la partie la plus difficile.

« Ce serait mentir de dire que je n’ai pas besoin des autres »

Êtes-vous encore plus conscient du niveau où vous étiez il y a un an et demi ?
Il y a beaucoup de choses qui entrent en jeu. Si on parle uniquement au niveau performance, j’étais à un niveau exceptionnel je pense. Il y a une différence dans les statistiques mais il faut aussi prendre en compte le jeu de l’équipe, je suis un joueur d’équipe. Ce serait mentir de dire que je n’ai pas besoin des autres, et qu’à l’inverse je peux mettre mes coéquipiers dans de bonnes conditions. En ce moment, je me sens vraiment en forme. Je le ressens à l’entraînement, les jambes réagissent très bien. Cela permet de saluer le travail du staff et notamment de Guillaume Testu (ndlr : réathlète) qui m’a accompagné du début à la fin pendant dix mois, quasiment sept jours sur sept. Je pense également au staff médical, aux préparateurs physiques, à la famille et aux amis pour leur soutien.

8 buts et 3 passes décisives, ce n’est pas trop mal pour un joueur qui revient d’une longue blessure.
C’est prometteur, et quand même satisfaisant de me dire que je n’ai pas fait tout ça pour rien, même si ça ne me satisfait pas. Pour une saison de transition c’est bien. Au-delà des statistiques, ce qui est intéressant, c’est que je récupère des capacités physiques qui me ressemblent.

Les huit matches de février ont-ils été durs à encaisser ?
C’était le mois le plus difficile, je n’avais pas vécu un tel enchaînement de matches depuis mon retour en tant que titulaire. C’était très gourmand en énergie mais cela fait partie du processus. Si ça me permet d’avoir du rythme et de finir les quatre derniers matches de la meilleure façon possible.

« Une équipe de haut niveau qui mérite pleinement sa place »

Comment décrivez-vous le parcours brestois cette saison ?
Ils me rappellent Lens la saison dernière. C’est plutôt une surprise, presque personne n’aurait pu imaginer ce que Brest allait faire cette saison. Quand on voit le contenu de leurs matchs, on voit que c’est une équipe de haut niveau qui mérite pleinement sa place. C’est une équipe très agréable à regarder jouer, j’aime regarder leurs matchs. Ce n’est pas une équipe qui attend et contre. C’est ouvert, ça marque des buts, ça prend des risques. Quand le ballon vient de derrière, ce n’est pas forcément un jeu direct, ils essaient de sortir proprement, c’est du beau football. Il y a aussi d’autres surprises dans d’autres championnats, Gérone qui peut encore jouer la Ligue des champions puisqu’elle est troisième de la Liga, Bologne en Italie, Leverkusen champion en Allemagne, c’est ça qui fait la beauté du football.

© Stade Rennais FC

Avec quelques joueurs que vous connaissez bien…
Evidemment, je connais bien les anciens Rennais Romain Del Castillo et Lilian Brassier. J’ai souvent affronté d’autres joueurs. Et j’ai connu Jonas Martin à Strasbourg, c’était comme mon grand frère. C’était mes débuts professionnels et il avait déjà beaucoup d’expérience. Il m’a conseillé, nous avions une relation très étroite. Ensuite nous avons pris des chemins différents et nous sommes retrouvés à Rennes. C’était cool de pouvoir à nouveau jouer ensemble. Ils ont de bonnes associations à Brest, ça marche bien avec Pierre Lees-Melou, Hugo Magnetti, Kamory Doumbia… Kenny Lala avec Romain Del Castillo, ça marche bien aussi, ils ont de bonnes paires.

Rarement un derby SRFC/Brest aura été aussi savoureux à suivre…
Cela reste un derby mais c’est sûr que quand on regarde le classement des deux équipes et les enjeux autour de ce match, ça peut donner une bonne affiche.

Et ce sera l’avant-dernier match au Roazhon Park de la saison…
La fin de saison est toujours particulière. Il faut profiter de ces moments à la maison, mais j’espère surtout qu’il y aura une victoire pour nous.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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