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La gauche unanimement déçue après la proposition de François Bayrou sur la réforme des retraites

François Bayrou continue de consulter pour former son gouvernement. Lors des discussions de jeudi, sans le RN et LFI, il a proposé de « reprendre sans suspendre » la réforme des retraites de 2023.

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François Bayrou a invité les représentants des partis, hors RN et LFI, à Matignon, jeudi 19 décembre. (JULIEN DE ROSA / POOL/EPA/MaxPPP)

Lors du meeting à Matignon, jeudi 19 décembre, le nouveau Premier ministre a évoqué avec les partis invités – le RN et LFI n’ayant pas été invités – la question de la réforme des retraites. François Bayrou a proposé de relancer les discussions « sans suspendre » le texte adopté par 49.3 en 2023.

Tous les participants n’ont pas souhaité s’exprimer devant les journalistes à l’issue de cette réunion. Seuls les représentants de la gauche sont venus s’exprimer, pleins d’agacement. Parmi eux, le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, qui juge « très très insuffisant » les résultats de cette réunion et assure que son parti ne participera pas au gouvernement dans ces conditions.

Même ton chez les communistes et les écologistes, véritablement circonspects après la proposition de François Bayrou. Il leur propose une sorte de refonte de la réforme des retraites, c’est-à-dire de rouvrir les discussions avec les partenaires sociaux dans les neuf prochains mois, pour voir si les partenaires sociaux peuvent s’entendre sur une nouvelle version de la réforme. Mais en attendant, nous ne suspendons pas la précédente réforme de 2023.

Et c’est là le problème, surtout pour les écologistes. «On est très loin du compte»» précise Cyrielle Chatelain, présidente du groupe des députés écologistes et sociaux. « Nos électeurs ne nous ont pas envoyés ramasser des miettes. Ce n’est pas ce que nous voulons »soutient également Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Écologistes. Elle considère que la méthode proposée par le Premier ministre est « aussi clair qu’une notice Ikea ».

En introduction de cette rencontre, François Bayrou a également plaidé pour que les différents partis entrent dans le prochain gouvernement, sans se renier mais dans un esprit d’intérêt collectif. Il a demandé à ces partis et groupes parlementaires de se positionner d’ici vendredi midi. Les groupes de gauche ont déjà clairement fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas participer à ce gouvernement parce que le Premier ministre n’était pas de leur côté. La question est plutôt de la participation ou non des Républicains.

Quant aux autres partenaires présents, François Bayrou suggère qu’ils suivent une logique constructive, pour participer aux propositions législatives, aux missions, aux travaux parlementaires. C’est la deuxième option qu’il leur propose aujourd’hui.

Cammile Bussière

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