Divertissement

Laurent Ruquier, enquêteur sur TF1, joue avec l’appât du profit

A son CV déjà bien fourni, Laurent Ruquier ajoute cette année une ligne : enquêteur dans « Mask Singer ». « Dans nos rêves les plus fous, on n’aurait même pas osé lui demander ça », confie Rémi Faure, le directeur des programmes streaming de TF1, qui qualifie l’arrivée de l’ex-animateur d' »honneur ». Nous ne sommes pas au lit »dans le panneau du programme.

Pour la sixième saison de l’émission, lancée ce vendredi à 21h10, Laurent Ruquier tentera, aux côtés de Kev Adams, Chantal Ladesou et Inès Reg, de découvrir les personnalités de la chanson qui se cachent sous des costumes plus fantaisistes les uns que les autres. Une expérience qu’il a vécue l’année dernière, lors d’un prime, déguisé en homard. « J’ai accepté parce que c’était amusant – « Mask Singer » est une émission que je regardais. J’avais le secret espoir que quelqu’un me rappellerait. J’ai été ravi lorsque la production m’a contacté, je n’ai pas hésité une seconde », assure Laurent Ruquier.

« Il a un raisonnement acéré »

Lorsqu’il a reçu cette offre, il travaillait encore sur BFMTV, qu’il avait rejoint à la rentrée pour animer une émission quotidienne du soir et qu’il a quitté en décembre. « J’ai compris que ce n’était pas pour moi et que ça ne servait à rien d’insister », dit-il avec quelques mois de recul. « Mask Singer » me ressemble plus, c’est un spectacle, je suis producteur de spectacles, j’aime les comédies musicales… »

« Laurent a pris le jeu en mode premier degré. C’est Malotru de Bureau des Légendes ! », s’amuse l’animatrice Camille Combal, faisant allusion au personnage incarné par Mathieu Kassovitz dans la série d’espionnage de Canal+.

Anthony Meunier, le producteur artistique de « Mask Singer », confirme : « Il est le premier depuis six saisons à avoir voulu repartir avec les cahiers dans lesquels il prenait ses notes. Ce n’était pas une demande mais un ordre. Il travaille comme un fou, il a des résonances. »

« On n’avait pas allumé les caméras parce qu’ils plaisantaient déjà »

« J’avais déjà cette âme d’enquêteur, c’est pour ça que je me suis dit qu’il y avait une place pour moi dans ce métier », réagit Laurent Ruquier. J’aime essayer de réfléchir aux voix, aux costumes, aux indices. J’ai la chance de connaître de nombreuses personnalités. J’ai même suggéré des noms de YouTubeurs que les autres enquêteurs ne connaissaient pas. »

Avec ses trois acolytes, la mayonnaise, on le jure, a immédiatement décollé. « Nous avons rarement eu un quatuor qui fonctionne aussi bien. Cela a commencé dès la première minute du premier tournage. On a mis un peu de temps, dans les premières saisons, à faire s’installer Kev Adams et Jarry, qui ne se connaissaient pas forcément, et Alessandra qui cherchait aussi sa place… se souvient Rémi Faure. Là, on n’avait pas allumé les caméras et déjà ils faisaient des blagues. »

«Ça enquête, ça taquine, ça rigole», précise Anthony Meunier. Au début, nous avions un peu peur. Avoir quatre comédiens, c’est un risque, on ne sait jamais si l’alchimie va fonctionner. Mais là, ils ont tous les quatre l’air d’avoir 5 ans au salon. »

«Je suis en retraite anticipée»

Laurent Ruquier pourra même ajouter une deuxième ligne à son CV puisque c’est lui qui animera la deuxième partie de soirée en remplacement de Camille Combal, monopolisée par « Danse avec les stars » au moment du tournage. « C’est tombé sur moi, ce n’était pas prévu », assure la nouvelle recrue qui débriefera donc le prime. J’ai compris la difficulté de cet exercice. Tout comme Camille avant moi, je n’ai jamais su à l’avance quelles seraient les personnalités qui allaient être démasquées. Cependant, l’entretien devait avoir lieu presque dans les dix minutes suivant la révélation. »

« Il y a un vrai contenu éditorial, travaillé, drôle », souligne Rémi Faure, précisant que c’est l’un des programmes de débriefing en deuxième partie de soirée qui fonctionne le mieux. Même s’il y a un enjeu, il ne faut pas voir dans cette nouvelle casquette le signe que Laurent Ruquier compte rester longtemps à la Une.

« Je suis en préretraite, je ne cherche pas à avoir de nouveaux spectacles », sourit-il, balayant les épreuves comme de l’opportunisme et de la vénalité. « Je suis loin d’être au chômage. J’ai la chance aujourd’hui de ne pas vraiment courir après l’argent. J’anime Les Grosses Têtes, je produis des spectacles, j’ai une pièce de théâtre, La Joconde parle enfin, qui marche très bien au Théâtre de l’Œuvre. Je suis dans un état d’esprit aujourd’hui où je veux faire ce qui est amusant. »

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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