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la famille d’Alexia « étonnée et déçue » de la demande de relaxe du procureur

Jonathann Daval était jugé ce mercredi 10 avril pour « dénonciation calomnieuse » après avoir accusé, lors de l’instruction, son ex-beau-frère d’être à l’origine de la mort d’Alexia Fouillot.

Moralement répréhensible, mais pas pénalement. Les conclusions du procureur de la République de Besançon qui a demandé ce mercredi 10 avril l’acquittement de Jonathann Daval, jugé pour « dénonciation calomnieuse », laissent un goût amer à la famille d’Alexia Fouillot. « Nous sommes déçus par la position du procureur », a réagi Grégory Gay, principal plaignant et ex-beau-frère du prévenu. « Je suis très surpris que le procureur fasse volte-face. »

«Nous aimerions être reconnus comme victime de ce monsieur», a déclaré avec émotion Stéphanie, la sœur d’Alexia Fouillot. « Toute la famille Fouillot élargie, nous sommes des victimes. Nous aimerions que la justice dise ‘oui vous avez tous été victimes de ce monsieur' ».

Jonathann Daval a été jugé par convocation directe, une procédure simplifiée lorsque les faits sont simples. Elle concerne les accusations qu’il a portées lors de l’enquête sur le meurtre de son épouse contre Grégory Gay. « Nous en souffrons toujours, nous sommes toujours là, nous souffrons toujours des agissements des avocats de Jonathann », s’est ému Grégory Gay à la sortie de l’audience. « Nous sommes dans une situation à la limite du harcèlement. »

« Moralement choquant »

Lors des débats, Jonathann Daval a reconnu avoir menti et s’est excusé auprès de ses anciennes belles-familles. « Cela ne me touche pas vraiment », a réagi Grégory Gay, qui lui a fait part devant le tribunal de « la volonté de nuire » de l’ancien informaticien. « Il a plongé beaucoup de monde dans sa frénésie et cela aurait pu avoir des conséquences plus dramatiques pour nous. »

Le procureur de la République de Besançon n’a pas fait la même lecture et a demandé l’acquittement. Il a rappelé la loi et la jurisprudence qui constate que toute personne accusée – et ce fut le cas de Jonathann Daval lorsqu’il portait ces accusations – a le droit de mentir pour se défendre si cela s’inscrit dans une stratégie de défense. « Même si c’est moralement choquant, sur le plan juridique il me semble difficile de considérer que ce délit est constitué », a déclaré le procureur Étienne Manteaux, appelant « à ce qu’on ferme la page ».

« Le temps passe mais Alexia me manque toujours. Vous pensez qu’on oublie ? », s’est émue Isabelle Fouillot. « Dès le premier procès, je pensais que ce serait fini. Sauf que ce n’est pas le cas. Le problème, c’est que ce n’est jamais fini. »

La décision a été réservée jusqu’au 24 mai.

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Cammile Bussière

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