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la difficile prévention du risque incendie dans un village naturiste « caché » dans la forêt

Construits au cœur de 127 hectares de verdure qui s’ouvrent sur une plage du Porge (Gironde), les 756 chalets en bois du village naturiste de Jenny présentent un risque « sensible » en cas d’incendie.

Le Figaro Bordeaux

En Gironde, l’intimité d’un écran de verdure a un prix : le risque d’incendie. Dans un département encore traumatisé par les terribles incendies qui l’ont ravagé en juillet 2022, les forêts de pins et de mimosas peuvent désormais susciter plus de peur que de ravissement. Un problème auquel le Domaine de la Jenny, village naturiste caché dans 127 hectares de forêt au Porge, tente de s’attaquer de front. « Bien sûr, si nous étions pris dans un incendie, ce serait compliqué. Mais 95 % des parties intérieures ont également été dégagées. »veut immédiatement rassurer Almaric Fabrice, le gérant de la résidence.

Un discours loin d’apaiser tous les habitants du domaine, dont Gilles Marest, qui alerte « une possible catastrophe avec un incendie qui pourrait se propager à grande vitesse dans une impasse de huit kilomètres ». Une disposition qui rend le domaine « sensible » au risque incendie, reconnaît Fabrice Thibier, le sous-préfet de Lesparre. Depuis juillet 2022, une ceinture de sécurité de dégagement extérieur sur un périmètre de 50 mètres a été créée par les services de l’État. Un exercice d’incendie a également été organisé par la préfecture de la Gironde le 21 mars pour cartographier les points d’eau et « améliorer les obligations d’autorisation légale (ANCIENNES) », dont le contrôle du respect au sein du domaine incombe à la maire du Porge, Sophie Brana. Contacté, ce dernier n’a pas répondu à nos demandes pour le moment. « Par rapport à l’été d’il y a deux ans, nous avons 95 % de flore sèche en moins et notamment les mimosas – dont nous avons été envahis – », explique le gérant des lieux, Almaric Fabrice. Six pompes à incendie supplémentaires, dont une dans le lac du golf du village naturiste, ont également été installées.


Le déni absolu de cette population composée d’écologistes bohèmes, qui conduisent Cayennes et qui, parce qu’ils paient, pensent avoir le droit, est dangereux.

Gilles Marest, résident du domaine Jenny

« Aucun risque n’existe »

De la « des efforts considérables » selon le gérant des lieux, élu en janvier, qui ne suffisent pas selon Gilles Marest. « Le déni absolu de cette population composée d’écologistes bohèmes, qui conduisent Cayennes et qui, parce qu’ils paient, pensent avoir le droit, est dangereux. Et le danger, c’est que le couvert végétal horizontal est très étendu et que les trois mètres de VIEUX autour des chalets ne sont pas respectés partout. Cependant, dans cette zone, un carnage est annoncé : il n’y a que deux sorties de secours vers la mer pour 3 800 personnes en été et la route ne pourrait pas être utilisée, sinon les pompiers ne passeraient pas.il insiste.

« Ce sont des gens qui souhaitent pratiquer le naturisme et donc vivre dans un environnement qui n’est pas dépourvu de végétation. Il faut cependant réussir à avoir un endroit propre, qui limite la propagation du feu., tempère le sous-préfet de Lesparre, Fabrice Thibier. Avant de souligner : « Le risque zéro n’existe pas, alors on rase La Jenny. Le nouveau gestionnaire a réalisé des travaux et ne peut pénétrer dans les propriétés privées pour couper ce qui surplombe chaque parcelle. Nous ne sommes pas sur quelque chose de parfait, mais nous sommes sur quelque chose qui bouge. » « Les gens ont fait beaucoup d’efforts, ce qui reste c’est surtout la décoration florale », ajoute le manager Almaric Fabrice. Et Gilles Marest de conclure, refusant de jouer Cassandra : «Je m’en fiche si j’ai raison. Nous sommes dans un maquis qui réunit toutes les conditions d’une catastrophe.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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