La Coordination rurale bloque le port de Bordeaux mercredi soir ; la FNSEA annonce de nouvelles actions la semaine du 25 novembre
Le président de la Fédération nationale des syndicats agricoles (FNSEA), Arnaud Rousseau, a annoncé de nouvelles actions mercredi 20 novembre sur Franceinfo. « Mardi, mercredi et jeudi » prochain, les 26, 27 et 28 novembre, avec les Jeunes Agriculteurs (JA), qui ciblera les administrations afin de dénoncer « obstacles » à l’agriculture. L’alliance majoritaire FNSEA-JA a déjà organisé des actions cette semaine, lundi et mardi, « en 85 » départements, selon lui.
La semaine du 25 novembre « dans chaque département »ces syndicats « cibleront les contraintes ou les obstacles qu’ils jugent importants. Ça peut être des représentants de l’Etat, des agences, ça peut être des liens avec les administrations »a expliqué M. Rousseau. « L’objectif est, une fois de plus, de faire pression pour dénoncer aujourd’hui ce qui n’est pas acceptable. Et, je le répète, toujours dans le respect des biens et des personnes. »il a ajouté.
Les manifestants défendront notamment le retour de l’acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes dont l’utilisation est réclamée par les producteurs de noisettes et de betteraves sucrières. Nocif pour les pollinisateurs, il est interdit en France mais utilisé dans d’autres pays de l’Union européenne. « Je répète que l’écologie est une préoccupation des agriculteurs, mais (…) nous mettre dans des impasses, arrêter la production en France et l’importer d’ailleurs, ça ne fait pas avancer la France »» considéra M. Rousseau.
Des dizaines de tracteurs CR 47 au port de Bordeaux
Mercredi, au troisième jour de mobilisation des agriculteurs, la Coordination rurale (CR) a provoqué un échange avec le chef du gouvernement mais a dû lever son blocus à la frontière espagnole. Le blocage de l’autoroute A9 au Boulou (Pyrénées-Orientales), dans le sens Espagne-France, installé mardi par des agriculteurs CR, a été levé mercredi à la mi-journée, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès de la gendarmerie.
Parti du Lot-et-Garonne mercredi matin, un convoi de CR a atteint Bordeaux dans la soirée pour bloquer l’accès au port de commerce, ont constaté des journalistes de l’AFP. Après huit heures de voyage, plusieurs dizaines de tracteurs et remorques du CR 47 ont déversé d’importantes quantités de pneus et de déchets à deux ronds-points pour fermer la route donnant accès aux installations du grand port maritime, septième port du pays. à travers son trafic commercial.
Quel est l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur ? Comprendre en trois minutes
Moins d’un an après des mobilisations massives, de nombreux agriculteurs français expriment à nouveau leur ferme opposition à la signature d’un traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, alliance commerciale entre l’Argentine et le Brésil. , l’Uruguay, le Paraguay et la Bolivie.
L’objectif de ce traité, en discussion depuis plus de vingt ans, est de faciliter les échanges entre ces pays et l’Europe en supprimant presque totalement les droits de douane. Sauf que ces produits ne sont pas soumis aux mêmes normes que dans l’UE.
Pour les agriculteurs, cela signifierait l’arrivée d’une concurrence déloyale sur le marché européen. Pour cette raison, mais aussi pour des raisons écologiques, plusieurs pays européens – dont la France – s’opposent à la signature de cet accord en l’état.
Dans cette vidéo, nous revenons sur les raisons qui poussent les agriculteurs français à rejeter l’accord UE-Mercosur. Et pour en savoir plus, nous vous invitons à lire le décryptage ci-dessous.
« Comprendre en trois minutes »
Les vidéos explicatives qui composent la série « Comprendre en trois minutes » sont réalisées par le département Vidéos Verticales du Monde. Diffusées essentiellement sur des plateformes comme TikTok, Snapchat, Instagram et Facebook, elles visent à contextualiser les grands événements dans un format court et à rendre l’actualité accessible à tous.
« Rien n’entre et rien ne sort »a lancé l’un des nombreux agriculteurs présents, tandis qu’une responsable syndicale Karine Duc a assuré que « ce blocage (était) prévu pour toute la nuit au moins »Avant « autres points de dépôt » après. « C’est par ces ports que transitent les céréales importées, qui ne sont pas soumises aux mêmes normes que les nôtres, et c’est quelque chose que nous voulons dénoncer »a-t-elle ajouté, précisant qu’environ 200 personnes ont participé à cette action.