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La conférence sur la Palestine de Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan à Lille interdite par la préfecture

Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan lors d'un meeting de La France insoumise pour les élections européennes à Roubaix, le 17 avril 2024.

Après l’annulation de celle initialement prévue à l’Université de Lille, la nouvelle conférence sur la Palestine de Jean-Luc Mélenchon et de la candidate « insoumise » aux élections européennes Rima Hassam, prévue jeudi 18 avril dans une salle de Lille, a été annulée. interdit par la préfecture du Nord. « Le nouvel emplacement choisi par le même organisateur est placé sous avis défavorable par la commission de sécurité et ne peut accueillir légalement qu’une capacité d’accueil de 328 personnes, ne permettant pas d’accueillir le public annoncé et réinvité par l’organisateur »justifie la préfecture dans son communiqué.

Le leader de La France insoumise (LFI) a réagi suraffirmant : « Nous interdire de nous réunir sous prétexte de notre sujet est un abus de pouvoir d’une république bananière. » « Aux cafards qui ont voté pour les pesticides contre les fourmis, un message : même les abeilles qui se sont abstenues sont mortes », a ajouté le triple candidat à la présidentielle, dans une métaphore énigmatique. Lorsque le coordinateur du mouvement, Manuel Bompard, dénoncé UN « un acharnement totalement intolérable ». « En pleine campagne électorale, la décision d’annuler un événement public auquel doivent participer des membres de l’opposition politique constitue un précédent extrêmement grave pour notre démocratie. », a-t-il affirmé.

En conséquence, LFI a indiqué avoir déposé auprès de la préfecture un rendez-vous pour un rassemblement public à 18h30 place Vanhoenacker à Lille, « avec un discours de Jean-Luc Mélenchon contre la censure et pour la paix ». Le parti dénonce un « un acharnement intolérable » Et « un précédent extrêmement grave pour notre démocratie ».

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Plusieurs élus ont demandé l’interdiction de la conférence

S’il s’agissait d’un appel à la réaction et au soutien des autres dirigeants de gauche, les « insoumis » ont été entendus, malgré leurs attaques contre les socialistes qu’ils accusent d’avoir joué à la surenchère avant l’interdiction de la première conférence.

« En pleine campagne électorale, interdire à nouveau un rassemblement public organisé par LFI est un affront à la démocratie »a réagi jeudi à la deuxième interdiction le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, qui entretient pourtant des relations douteuses avec les « insoumis ». « Cette réunion doit évidemment être autorisée », il ajouta. Dès la première interdiction mercredi, par l’Université de Lille, la cheffe des députés écologistes, Cyrielle Chatelain, s’est inquiétée d’un « une intolérance croissante ». « Quand on restreint la liberté d’expression d’une personne, on affaiblit la liberté d’expression de tous »a-t-elle commenté.

Depuis le début de la semaine, plusieurs élus de la Renaissance, du Rassemblement national (RN) et des Républicains (LR) ont réclamé l’annulation du colloque à l’université de Lille. Le logo de l’association organisatrice Libre Palestine, qui figurait sur l’affiche de la conférence, fait partie des griefs soulevés. Elle représente un territoire englobant Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza, sur lequel est apposé le nom de l’association.

Le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand (LR), avait demandé l’interdiction de la conférence. « Nous ne pouvons pas tolérer, dans une université française, une telle conférence de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan qui, à travers le logo Palestine Libre, nient l’existence de l’État d’Israël », il a dit. Le patron de LR, Eric Ciotti, a dénoncé un « provocation » OMS « attise un conflit et l’importe sur le territoire national » et s’est félicité d’une annulation devenue  » essentiel «  à ses yeux.

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De son côté, le vice-président de l’Assemblée nationale, Sébastien Chenu (RN), a affirmé que « les propos antisémites seront(avoir) probablement détenu » à cette occasion. La députée du Nord Violette Spillebout (Renaissance) avait écrit au recteur de l’université pour souligner le « responsabilité très lourde » de LFI « dans l’explosion antisémite en France ».

Pour l’association, son logo « ne nie en aucun cas l’existence d’Israël »

Le logo en question était visible sur l’affiche aux côtés de photos de M. Mélenchon et de la militante franco-palestinienne Rima Hassan, septième sur la liste des « insoumis » aux élections européennes. Raphaël Glucksmann, candidat du Parti socialiste et Place publique, a regretté mercredi sur TF1 que M. Mélenchon « est affiché » avec le logo d’une association « qui nie l’existence de l’État d’Israël »tout en refusant de demander l’annulation de cette conférence.

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Dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse par LFI, l’association Libre Palestine, créée en novembre 2023 au lendemain des attentats du 7 octobre 2023, a assuré que son logo « ni l’un ni l’autre(a) en aucun cas l’existence d’Israël ».

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« Nous avons simplement mobilisé une carte qui représente une région du monde traversée par un processus indéniable de colonisation et dont la définition des frontières est un enjeu de luttes non stabilisées »précise l’association, ajoutant qu’elle n’a pas « n’a jamais incité à la haine ni prononcé de propos antisémites ».

« Ce colloque était cependant soutenu par une association enregistrée en préfecture et agréée par l’université et organisée dans le strict respect des règles établies par les universités françaises », précisent les « rebelles » dans leur communiqué. Nantes, Créteil, Nanterre, Clermont-Ferrand… Jean-Luc Mélenchon multiplie ces dernières semaines les conférences dans les universités.

Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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