La chanteuse malienne Rokia Traoré a été arrêtée en Italie à la suite d’une condamnation en Belgique dans une affaire de non-représentation d’un enfant, a annoncé dimanche le parquet de Bruxelles.
Rokia Traoré avait déjà été arrêtée en mars 2020 à Paris en vertu d’un mandat d’arrêt européen parce qu’un tribunal belge lui avait ordonné de restituer sa fille, aujourd’hui âgée de neuf ans, au père belge de l’enfant, Jan Goossens. Le chanteur et guitariste a été condamné par contumace en octobre à deux ans de prison dans cette affaire.
Les médias italiens ont rapporté que la musicienne avait été arrêtée vendredi à l’aéroport de Rome Fiumincino, où elle venait d’atterrir pour donner un concert dans le pays. Un porte-parole de l’aéroport a indiqué à l’AFP que la police des frontières avait confirmé l’arrestation de Rokia Traoré. Les autorités italiennes n’ont pas encore commenté cette information.
Rokia Traoré refuse de négocier
Le parquet de Bruxelles a indiqué pour sa part que « l’arrestation de Rokia Traoré en Italie fait suite à une décision du tribunal correctionnel de Bruxelles du 18 octobre 2023 ayant condamné, par défaut, l’intéressé à une peine de deux ans de prison pour non-représentation d’un enfant » à la personne qui en a la garde.
Malgré une interdiction de quitter la France, elle s’est envolée avec sa fille pour le Mali. Selon l’avocat belge Sven Mary, qui représente le père de l’enfant, son client n’a plus eu le moindre contact avec sa fille, qui vit au Mali, depuis plus de cinq ans.
« Jan Goossens a ces dernières années, très régulièrement, (…) proposé à Rokia Traoré de conclure un nouvel accord familial, validé par la justice malienne et belge, afin d’échapper à ce cauchemar et garantir à leur fille un avenir avec les deux de ses parents »» a assuré Sven Mary. « Rokia Traoré a refusé toutes ces démarches et tentatives de solutions »selon l’avocat.
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Outre sa brillante carrière musicale, Rokia Traoré est également connue pour son soutien aux réfugiés. Elle est devenue ambassadrice des Nations Unies pour les réfugiés en 2015.
