Challenge Cup – « Avec Sowakula, on s’est mis au défi de savoir qui marquerait le plus d’essais » sourit Peceli Yato (Clermont)

Peceli, que retenez-vous de ce superbe succès contre l’Ulster ?

Nous sommes très heureux, j’espère que vous l’êtes aussi (rires). La foule était immense aujourd’hui, cela faisait longtemps qu’on n’arrivait pas à rejouer un quart de finale à domicile. On a vraiment senti les supporters derrière nous, c’est très bien pour eux.

Aviez-vous le sentiment, avant le match, que vous alliez faire une belle rencontre en équipe ?

Oui, nous avons trouvé notre force collective dans tous les entraînements que nous avons effectués cette semaine. Christophe (Urios) et le staff nous parlent beaucoup de cette notion, et on a vu aujourd’hui que nous étions capables de jouer en équipe. Nous étions présents à chaque accrochage et à chaque ruck, les entraîneurs ont un peu modifié l’équipe et je pense qu’ils ont bien fait. On a toujours continué à se battre malgré la chaleur et les attaques irlandaises on a repris confiance !

À quel moment avez-vous réalisé que les Ulstermen abandonnaient et n’étaient plus en mesure de s’imposer ?

Quand j’ai pris un KO en milieu de seconde période, je suis revenu quelques minutes plus tard, et j’ai vu que les joueurs de l’Ulster n’allaient pas bien. Dans ma tête, je me suis dit qu’il fallait attaquer à tout prix et rentrer dedans (rires).

Malgré tout, Nick Timoney a inscrit le premier essai de la rencontre et l’Ulster a mené les débats jusqu’à la vingtième minute de jeu…

C’est vrai, il ne faut pas abandonner après ce premier essai. Quand nous étions sous les postes, nous parlions beaucoup avec les attaquants de rester concentrés et de faire des choses simples. Il n’y avait pas lieu de paniquer et cela a fonctionné.

Pita-Gus Sowakula a également marqué un doublé. Votre relation semble presque étroite avec lui. A quoi est-ce dû ?

Oui Pita est d’origine fidjienne et nous sommes très proches, comme avec les autres Fidjiens. Aujourd’hui, on s’est un peu mis au défi ! Il jouait le numéro 8 et moi le flanker, et avant le match, nous nous sommes défiés pour voir qui marquerait le plus d’essais ! C’est dans notre sang de se défier les uns les autres, on essaie toujours de faire plus que l’autre pour marquer le plus de points possible.

A ce titre, vous avez été élu homme du match par l’EPCR. Est-ce une fierté ?

C’est agréable d’être élu homme du match. Mais quand on est placé au bon endroit, qu’on respecte les couloirs et les consignes des coachs, tout est plus simple ! Il ne faut pas non plus oublier tout le travail des avants qui nous a permis d’avoir cette solidité tout au long du match. En revanche, je ne dirais pas que c’était mon meilleur match de la saison. Je dois notamment améliorer mes plaquages, en me penchant davantage. C’est parce que j’ai plaqué haut que j’ai subi une commotion cérébrale. Je travaillerai davantage avec Koula Tukino (NDLR : assistante en charge des compétences et des collisions) pour aborder plus bas.

Quel est le programme de la soirée ?

Kava (NDLR : la boisson traditionnelle fidjienne) ! J’attends les SMS de mes coéquipiers, même français, pour savoir à quelle heure je les retrouve (rires) !