Nouvelles

« Kolo » le héros, les Belges craintifs, Mbappé-Griezmann absent… Les idoles et les griffes après France-Belgique

DÉCRYPTAGE – Découvrez ce que nos envoyés spéciaux ont aimé et détesté lors de France-Belgique (1-0) en 8e de finale de l’Euro, lundi à Düsseldorf.

Envoyés spéciaux à Düsseldorf

FAVORIS

Le coffre-fort bleu reste imprenable

On prend les mêmes et on recommence. Comme depuis le début de l’Euro, l’équipe de France a brillé par sa solidité lundi face à la Belgique (1-0). Une force collective impressionnante, il faut bien l’avouer. Pas de show, pas de folie, mais une impression de puissance, une rigueur et une froideur à… donner le « seum » à n’importe quel adversaire. Surtout à nos amis belges bien sûr, sachant qu’ils ont souvent eu l’occasion de goûter au réalisme à la sauce Deschamps. Reste que cette équipe de France ne fera peut-être pas rêver les foules, mais elle a tout pour donner des cauchemars aux adversaires qui se dresseront sur sa route, à commencer par le Portugal vendredi (21 heures), à Hambourg, en quarts de finale. Les Bleus vivront et mourront par leur défense, c’est clair et simple, leur capacité à protéger le but de Mike Maignan. Et même s’il y a un trou dans la raquette, cette dernière est toujours là pour sauver la baraque. Elle est solide.

Jules Koundé, superstar

Jules Koundé latéral droit ? Le symbole d’un manque cruel dans l’équipe de France, incapable de produire des latéraux de très haut niveau, notamment à droite. Koundé, défenseur central décalé à droite. De plus, il a dû forcer sa nature lundi, en montant beaucoup plus que d’habitude. Il a répondu à l’appel. Et comment ! Élu homme du match, il a brillé autant par sa sérénité sur le plan défensif que par son apport sur le plan offensif. Un match complet de l’ancien Bordelais, dans la continuité de son excellent début d’Euro.Vous avez coupé Koundé pendant deux ans« , plaisante Didier Deschamps, très heureux de voir son choix récompensé. Koundé, un vrai maillon fort lundi et pendant l’Euro. Mention spéciale du jury pour William Saliba, toujours excellent sur la pelouse de Düsseldorf et qui trouve ses marques en charnière.

Kolo ce héros

On l’avait presque perdu de vue. En tout cas, on l’imaginait dans la cave des Bleus et certainement pas lancé contre la Belgique. Randal Kolo Muani sortait d’une saison cauchemardesque à Paris. Il n’avait joué que 17 minutes contre l’Autriche et 4 contre la Pologne. Pourtant, c’est lui qui a été appelé par Didier Deschamps pour succéder au fantôme de Marcus Thuram, dans l’axe. Et ce alors que l’ancien Nantais n’était abonné que latéral droit ces dernières semaines en Bleu. Un coaching gagnant pour le sélectionneur, Kolo Muani ayant permis à la France d’assurer son ticket pour les quarts de finale. Un tir contré par Jan Vertonghen à la 85e minute. Encore un but contre son camp, le deuxième depuis le début de l’Euro. Mais l’ancien joueur de Francfort, malheureux en finale du Mondial 2022, a retrouvé son statut de patte de lapin, de porte-bonheur, le temps d’un match. Un Kolo qui avait les crocs et ne se posait pas de questions. Ça change. Et ça gagne.

COUP DE GRIFFE

Un 8e de finale de l’Euro faible

En salle de presse après la victoire des Bleus, tous les journalistes, français et belges, s’accordaient sur une chose : le spectacle décevant offert par les deux nations. Entre une Belgique qui avait de la matière (faire jouer De Bruyne à 40 mètres du but adverse est un délit) mais qui jouait petit, de peur d’attraper un courant d’air, et une France qui ne cadre pas (19 tirs, 2 cadrés) et dont l’animation offensive est triste à voir, on ne s’est pas régalé à Düsseldorf lundi soir. C’est un euphémisme. A moins d’aimer le jeu d’échecs… Peu d’intensité, peu de risques pris par les Diables Rouges et des stars absentes.

Euro 2024 : Mbappé masqué, Ronaldo boudeur, Modric dévasté… Les images les plus marquantes de la phase de poules

Accéder au diaporama (19)

Mbappé en fait trop peu

Où est passée sa vitesse ? Son jeu profond ? Ses appels tranchants qui tourmentaient les défenses adverses ? Kylian Mbappé, gêné par son masque et son nez cassé, n’a pas (encore ?) les jambes à l’Euro. Il réclame le ballon dans les pieds tout le temps, tente de faire la différence quand il l’a et son jeu sans ballon frise le néant. Résultat, son football est lisible et la défense adverse l’a bien compris. Un seul but, sur penalty, en trois matches, c’est trop peu pour un gars de son calibre. Plus que les statistiques, c’est l’impression générale qui laisse à désirer. Quand reviendra le vrai Mbappé ?

Griezmann, le geste tactique raté de Deschamps

Si Didier Deschamps a été satisfait du match d’Antoine Griezmann, on se demande si on a vu le même match que lui. Oui, son vice-capitaine, aligné en ailier droit pour grignoter la ligne, a été présent en termes d’état d’esprit et de volonté de conquête… Il l’est toujours. Pour le reste, balle au pied, il n’était vraiment pas resplendissant. Pour être poli. Son manque de vitesse et d’impact à ce poste est trop important pour qu’il fasse la différence. Il a suivi les consignes, en bon soldat, mais il n’a pas dû prendre de plaisir. Avec 3 postes différents en 3 matches, remplaçant contre la Pologne, il ne dit rien et exécute. Mais Griezmann côté droit, c’est du gâchis.

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page