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Kim Ki Nam, l’ancien chef de la propagande du régime, est décédé

Kim Ki Nam est décédé à l’âge de 94 ans. Il a également été vice-président du Parti des travailleurs de Corée et ambassadeur à Pékin dans les années 1950.

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Kim Ki-nam, l'ancien chef de la propagande du régime de Pyongyang, photographié dans le journal nord-coréen "Rodong Sinmun"24 janvier 2019. (MAXPPP)

L’ancien chef de la propagande nord-coréenne Kim Ki Nam, considéré comme le cerveau du culte de la personnalité autour de la dynastie Kim, est décédé mardi à l’âge de 94 ans, a annoncé mercredi 8 mai l’agence officielle KCNA. Kim Ki Nam, hospitalisé depuis 2022, est décédé en raison de son âge et d’un « dysfonctionnement de plusieurs organes »a déclaré l’agence.

Kim Ki Nam est surtout connu pour avoir dirigé le département d’agitation et de propagande de la Corée du Nord de 1989 à 2017, après avoir été rédacteur en chef du journal d’État. Rodong Sinmun dans les années 1970. Il a également été vice-président du Parti des travailleurs de Corée (WPK) au pouvoir et ambassadeur à Pékin dans les années 1950.

« Goebbels nord-coréens »

Après des études en Union soviétique, il débute sa carrière sous Kim Il Sung, au pouvoir à Pyongyang depuis la fin de l’occupation japonaise en 1948 jusqu’à sa mort en 1994, et est considéré comme un ami proche de son fils et successeur Kim Jong Il ( 1994-2011), le père de Kim Jong Un. Il est l’auteur des principaux slogans du régime et des discours de ses dirigeants. Il avait activement soutenu la transmission héréditaire du pouvoir de Kim Il Sung à Kim Jong Il, puis à Kim Jong Un.

Kim Ki Nam « est l’équivalent nord-coréen de Paul Joseph Goebbels »a déclaré à l’AFP le responsable de la propagande nazie, Ahn Chan-il, directeur de l’Institut mondial d’études nord-coréennes à Séoul. « On peut affirmer avec certitude que toutes les stratégies de propagande et d’agitation de la dynastie Kim ont germé dans son cerveau »» a ajouté ce chercheur, ancien transfuge nord-coréen.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a rendu hommage en silence tôt mercredi matin devant le cercueil de l’ancien dirigeant. Cela montrait « une douleur amère suite à la perte d’un vétéran révolutionnaire resté d’une loyauté sans faille » au régime, selon les termes de KCNA.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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