Kim Jong-un ordonne une « production massive » de drones explosifs
Cette annonce intervient dans une période de tensions entre la Corée du Sud et la Corée du Nord.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un doit donner la priorité « production de masse » de drones explosifs, en assistant à un test de performance de ce type d’appareil dans une usine jeudi 14 novembre, selon les médias officiels. « Il a souligné la nécessité de construire le plus rapidement possible un système de production de masse et de passer à la production de masse » de drones explosifs, a rapporté l’agence de presse nord-coréenne KCNA.
Ces types d’appareils sont des drones porteurs d’explosifs conçus pour s’écraser délibérément sur des cibles ennemies, agissant comme des missiles guidés. Pyongyang a dévoilé pour la première fois ses drones explosifs en août, les experts affirmant qu’ils pourraient contribuer au renforcement de l’alliance du pays avec la Russie. Lors du test de jeudi, les drones ont atteint « avec précision » cibles après avoir suivi des trajectoires prédéterminées, a rapporté KCNA. « Les drones d’attaque suicide utilisés à différentes distances de frappe ont pour mission d’attaquer avec précision toutes les cibles ennemies au sol et en mer »a déclaré l’agence.
Un « article facile à utiliser »
Kim a déclaré que les drones étaient un « article facile à utiliser » en raison de leur coût de production relativement faible et de leur large gamme d’applications, selon KCNA. Il a fait valoir que la Corée du Nord avait « récemment attaché à l’importance » au développement de systèmes d’équipements sans pilote et à leur intégration dans la stratégie militaire globale du pays.
Les experts ont estimé que ces drones, dont les images ont été publiées par les médias d’État en août, ressemblent au « Lancet-3 » de fabrication russe, ainsi qu’au drone suicide « Harop » de fabrication israélienne et au « Hero 30 » également israélien. La Corée du Nord a peut-être acquis ces technologies auprès de la Russie, qui à son tour les a probablement obtenues de l’Iran, Téhéran lui-même étant soupçonné d’y avoir eu accès en les piratant ou en les volant à Israël.
Cette annonce intervient dans un contexte de tensions entre la Corée du Sud et la Corée du Nord, qui a récemment tiré un missile présenté comme le plus avancé de son arsenal et est accusée d’avoir envoyé des milliers de soldats pour aider la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine.