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Kiev demande au Mexique d’arrêter Poutine et déploie des chiens robots pour soutenir ses soldats

Avez-vous manqué les derniers développements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes vous fait le point chaque soir. Entre déclarations fortes, avancées sur le front et bilan des combats, voici l’essentiel des informations de ce jeudi 8 août, 897e jour de conflit.

Le fait du jour

Les forces russes font toujours face à une incursion majeure des troupes ukrainiennes dans la région frontalière de Koursk, un revers inattendu pour la Russie, dont l’armée était jusqu’ici avantagée sur le front. Si la communication officielle russe se veut rassurante – les autorités régionales évoquaient encore jeudi une situation « stable et contrôlée » –, le tableau dressé par les experts militaires est plus alarmant. L’Institute for the Study of War (ISW), basé aux Etats-Unis, a estimé dans son dernier rapport que les Ukrainiens avaient avancé jusqu’à 10 kilomètres de profondeur et franchi « au moins deux lignes de défense russes ». La chaîne Telegram Rybar, proche de l’armée russe, a affirmé que les Ukrainiens avaient également avancé vers la ville de Korenevo, à plus de 25 kilomètres de la frontière.

Les chaînes Telegram des observateurs militaires ukrainiens ont diffusé des images de drones non vérifiées montrant ce qu’ils considèrent comme la reddition des troupes russes. L’armée russe, qui n’a pas directement confirmé l’avancée ukrainienne, a d’abord déclaré mardi qu’elle avait forcé les troupes de Kiev à « se retirer ».

Le nombre du jour

15. Les procureurs russes ont requis une peine de 15 ans de prison contre la Russe d’origine américaine Ksenia Karelina, jugée à huis clos pour « haute trahison » à Ekaterinbourg, dans l’Oural, ont rapporté les agences de presse russes. Ksenia Karelina, 33 ans, est accusée d’avoir fait don d’argent à un groupe pro-ukrainien, a déclaré son avocat Mikhaïl Mouchaïlov. Selon les médias russes, elle aurait effectué un transfert d’environ 50 dollars à une organisation pro-ukrainienne au début de l’assaut du Kremlin contre l’Ukraine en février 2022. Elle a plaidé coupable devant le tribunal.

Citation du jour

 » Nous faisons confiance au gouvernement mexicain pour respecter le mandat d’arrêt international contre Vladimir Poutine et le livrer à l’organe judiciaire des Nations Unies à La Haye. »

Ce sont les mots de l’ambassade d’Ukraine au Mexique, qui dans un communiqué a appelé le gouvernement mexicain à arrêter le président russe Vladimir Poutine s’il assiste à l’investiture de la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum le 1er octobre. La Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre Poutine en mars 2023, accusé de crimes de guerre pour la déportation d’enfants des zones occupées d’Ukraine vers la Russie.

L’ambassade d’Ukraine au Mexique a qualifié le président russe de « criminel de guerre », rappelant que le Mexique est signataire du Statut de Rome, le traité international qui a fondé la CPI, et qui stipule qu’il est du « devoir de chaque État de traduire devant sa juridiction pénale les responsables de crimes internationaux ».

La tendance du jour

Ils sont furtifs et agiles. Ce sont les chiens robots « BAD One » déployés par Kiev pour soulager les soldats ukrainiens de missions périlleuses. Courts sur pattes et donc difficiles à détecter, ils peuvent notamment inspecter les tranchées ennemies ou l’intérieur des bâtiments dans les zones de combat grâce à leur imagerie thermique. Utiles pour détecter des mines ou des engins explosifs improvisés, ils peuvent aussi servir à livrer des munitions ou des médicaments aux points chauds du champ de bataille. Et s’ils venaient à être immobilisés ou capturés, les « canidés » sont équipés d’un interrupteur d’urgence qui efface toutes les données stockées.

Ces chiens robots pourraient ainsi devenir un allié précieux pour une armée ukrainienne qui manque d’effectifs pour repousser l’invasion russe en cours depuis près de deux ans et demi. D’autant que ce chien robot existe aussi dans une version plus sophistiquée, « BAD Two », qui n’a pas encore été présentée pour des raisons de sécurité.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

« Ce chien réduit les risques pour les soldats et augmente les capacités opérationnelles. Un chien qui coûte quelques milliers de dollars peut accomplir une tâche pour laquelle il aurait fallu déployer beaucoup de technologie, de systèmes de communication et au moins trois à cinq soldats », explique Yuri, spécialiste dans une entreprise britannique qui développe des solutions militaires. « Je ne peux pas dire combien nous en avons déployés, ni bien sûr où ils sont déployés en Ukraine, mais au final, cela sauve des vies », ajoute Yuri, estimant que « la guerre en Ukraine a changé la façon dont la guerre est menée dans le monde ».

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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