EDes entraîneurs qui crient fort pour ne pas abandonner les groupes de joueurs maigrichons, des salariés qui viennent assister aux séances et tentent de faire bonne figure malgré leur tristesse et/ou leur colère, des intermédiaires ou des joueurs qui viennent proposer leur CV parfois jusqu’à l’entrée du château, et un pin historique mourant abattu mercredi : l’image de ce mois d’août au Haillan reste…
EDes entraîneurs qui crient fort pour ne pas abandonner les groupes de joueurs amaigris, des salariés venus assister aux séances et tentant de faire bonne figure malgré leur tristesse et/ou leur colère, des intermédiaires ou des joueurs venant proposer leur CV parfois jusqu’à l’entrée du château, et un pin historique mourant abattu mercredi : le tableau de ce mois d’août au Haillan reste toujours aussi déchirant pour les Girondins.
Les branches nationales U17 et U19 sont officiellement tombées. Seules l’équipe féminine, qui débutera la saison de D2F le 15 septembre si le projet de transfert vers le fonds d’investissement anglais Sphera est finalisé et validé par la DNCG, et le groupe de pré-formation (U13 à U15) dirigé par Rio Mavuba, présentaient un semblant de normalité.
Toujours à l’écoute du club
Proches pour certains, éloignés pour la plupart, les dirigeants s’agitent depuis lundi, dans l’ombre et en secret comme pendant toute la descente aux enfers, sur l’urgence d’éviter que la société girondine en redressement ne devienne une coquille totalement vide. L’objectif : créer une équipe de N2 au couperet du lundi soir pour pouvoir s’aligner le 31 août contre Poitiers pour la 3e journée et un groupe à moyen terme capable d’être compétitif.
Après avoir interrogé pour mémoire, par mail, le directeur sportif toujours sous contrat Admar Lopes, qui n’a plus aucun poids et devrait partir comme la quasi-totalité des salariés avec le plan social attendu en septembre, le président Gérard Lopez, ses conseillers et le directeur général Thomas Jacquemier ont décidé de s’appuyer sur un parent bien connu du microcosme : John Williams.
Le directeur sportif d’Amiens (L2), qui a grandi à Lormont, dont le frère a joué aux Girondins et qui vit à Biarritz, a toujours clamé son attachement au Scapulaire et a toujours suivi de près l’actualité du club. Depuis 2018 et la vente par M6, son nom a toujours circulé lors des changements de poste. En 2021, après avoir quitté King Street, il a participé à une tentative de rachat.
Avec l’accord des dirigeants amiénois, l’ancien agent a accepté depuis mardi de prendre en charge le recrutement de la N2, avant peut-être de prendre un rôle dans le chemin de la reconstruction espérée et d’une reprise. L’entraîneur Erwan Lannuzel et le directeur du (feu) centre de formation Patrick Battiston travaillent pour la N3 qui, faute de combattants qualifiés, se dirige vers le forfait dimanche (15 heures) contre le Stade bordelais pour la première journée.
Yambéré, Salif Sané, Seck…
De nombreux anciens joueurs du club, passés par l’équipe première ou au moins par l’Academy, ont reçu des coups de fil. Cédric Yambéré (33 ans), près de 250 matches professionnels, parti en 2016 et toujours sous contrat aux Îles Féroé à Klaksvik, a dit oui au principe. Salif Sané (33 ans), plus de 300 matches professionnels dont près de 200 en Bundesliga, comme ses anciens coéquipiers à Libourne en N2 la saison dernière. Au-delà de Mandanda, Malick Seck a été sondé.
Le budget annoncé pour mettre sur pied les deux équipes seniors – 1 million d’euros brut – est très réduit et John Williams devra lui aussi se montrer malin, même si l’indemnité de formation sur le transfert de Sékou Mara (de Southampton à Strasbourg) pourrait apporter un peu plus de financement.
Ce jeudi, ils étaient cinq dans le « groupe senior » : les (ex-)pros Emeric Depussay, Tijany Attalah, Jean Grillot, qui doivent régler leur situation contractuelle avant de pouvoir postuler, Noah Ramon (19 ans) et le U19 Hugo Lamouliatte. Il devrait y avoir des files d’attente pour signer des contrats fédéraux ce week-end.
