Nouvelles locales

Joe Biden propose une réforme de la Cour suprême pour lutter contre « l’extrémisme »

Le président américain Joe Biden à la Maison Blanche le 28 juillet 2024.

Joe Biden sait mieux que quiconque qu’une réforme de la Cour suprême n’a aucune chance d’être adoptée avant qu’il ne quitte la présidence le 20 janvier 2025, ni de voir le jour avant longtemps, s’il devait être remplacé à la Maison Blanche par Donald Trump, à l’issue de l’élection présidentielle, qui se tiendra en novembre. En présentant, lundi 29 juillet, ses idées à Austin (Texas), dans la bibliothèque d’un grand président réformateur, Lyndon B. Johnson, à l’occasion du 60 anniversaire de la Cour suprême, il a décidé de se pencher sur la question.et À l’occasion de l’anniversaire de la promulgation des lois sur les droits civiques, qui ont mis fin à la discrimination raciale aux États-Unis, le démocrate a marqué l’histoire.

Le président n’a pas mâché ses mots pour expliquer la légitimité d’une réforme à laquelle il avait donné son feu vert. Washington Post, dans une chronique publiée le matin même. « L’extrémisme sape la confiance du public dans les décisions de la Cour »a-t-il tonné. Le changement le plus important concerne le mandat à vie de ces juges, destiné à les protéger de toute forme d’influence politique. Joe Biden envisage un mandat de dix-huit ans et le remplacement tous les deux ans de l’un des neuf juges qui composent la plus haute instance judiciaire des États-Unis. Le changement viserait à réduire « le risque qu’une seule présidence modifie radicalement la composition de la Cour pour les générations à venir ».

Ce cadre repose sur un constat. Pour un nombre de mandats équivalent depuis 2000, les présidents démocrates ont nommé trois juges, contre cinq pour leurs homologues républicains. L’allongement de l’espérance de vie a également un effet : les partisans de la réforme font valoir que les juges restaient en fonction, en moyenne, seize ans avant 1970 et que, désormais, cette durée est de vingt-huit ans.

La domination conservatrice s’estompe

Joe Biden, qui se targue à juste titre d’avoir été sénateur, vice-président et président « plus de nominations à la Cour suprême que quiconque aujourd’hui »Il avait jusqu’à présent toujours été réticent à l’aborder, l’idée la plus répandue dans les rangs démocrates étant l’augmentation du nombre de juges pour diluer la domination conservatrice. Les récentes décisions de l’institution l’ont clairement fait changer d’avis.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La Cour suprême donne une victoire écrasante à Donald Trump sur la question de l’immunité présidentielle

La dernière en date concerne la large immunité présidentielle reconnue par les juges conservateurs dans le cadre des poursuites judiciaires contre Donald Trump. Pour garantir, selon lui, le respect du principe selon lequel « Personne n’est au-dessus des lois »Un démocrate plaide pour l’adoption d’un amendement constitutionnel supprimant l’immunité « pour les crimes commis par un ancien président alors qu’il était en fonction ».

Il vous reste 48.18% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page