Nouvelles locales

Joe Biden accusé d’avoir insulté les partisans de Donald Trump, la Maison Blanche dément

Joe Biden a répondu aux propos, dénoncés comme racistes, d’un comédien, qui s’exprimait lors d’un meeting de Donald Trump à New York, comparant Porto Rico à une « île flottante d’ordures ». « Les seuls déchets que je vois flotter ici, ce sont ses partisans », a déclaré le président américain.

Joe Biden est une nouvelle fois au cœur de la campagne présidentielle américaine. Le président démocrate des Etats-Unis, remplacé depuis plusieurs semaines par Kamala Harris dans la course à la Maison Blanche, s’est retrouvé sous le feu des critiques de Donald Trump et des Républicains ce mardi 29 octobre. La raison ? Il a semblé qualifier les partisans de ce dernier de « poubelles », ce que dément la Maison Blanche.

Pour Joe Biden, il s’agissait de répondre à la plaisanterie raciste lancée par Tony Hinchcliffe deux jours plus tôt lors du meeting de Donald Trump au Madison Square Garden de New York. Ce comédien avait décrit Porto Rico comme une « île flottante d’ordures », suscitant notamment l’indignation de plusieurs stars portoricaines et une réponse des démocrates.

Lors d’un appel vidéo avec des militants latinos, Joe Biden est revenu sur ces images en déclarant : « Les seuls déchets que je vois flotter ici, ce sont ses partisans ».

« Il ne sait pas ce qu’il dit. »

Rapidement, ses propos ont été repris par les Républicains. Présent à Allentown, en Pennsylvanie, pour un meeting de Donald Trump, le sénateur républicain Marco Rubio intervient : il a des « dernières nouvelles ». L’élu rapporte la déclaration de Joe Biden, appelant à témoin le public, qui répond par des huées. Marco Rubio demande alors au président américain de s’excuser.

Donald Trump lui succède et renvoie les coups à son ennemi d’hier, s’en prenant une nouvelle fois à son âge (81 ans, NLDR). « S’il vous plaît, pardonnez-lui, il ne sait pas ce qu’il dit », s’amuse l’ancien chef de l’Etat, âgé de 78 ans. Dans un communiqué, sa porte-parole Karoline Leavitt exige une réponse de « Kamala (Harris) » face à « un honteux attaque visant des dizaines de millions d’Américains. »

En face, la présidence tente de mettre fin à la polémique. Joe Biden n’aurait pas ciblé les partisans de Donald Trump. Il « a qualifié les propos haineux tenus lors du rassemblement au Madison Square Garden de ‘poubelles' », a déclaré sur X Andrew Bates, secrétaire de presse adjoint de la Maison Blanche, avec une transcription du chef de l’Etat à l’appui.

Ce dernier se défend sur le même réseau social peu après. Assurant également qu’il visait « la rhétorique haineuse à l’égard de Porto Rico proférée par les partisans de Trump », il a ajouté : « Sa diabolisation des Latinos est inacceptable. C’est tout ce que je voulais dire. Les propos tenus lors de ce rassemblement ne reflètent pas qui nous sommes en tant que nation. »

Trump se distancie des propos de Hinchcliffe

Donald Trump, de son côté, s’est distancié des propos de Tony Hinchcliffe, expliquant sur Fox News qu’il ne savait pas qui il était et déclarant que l’humoriste n’aurait pas dû être sur scène.

Dans le camp de Kamala Harris, le gouverneur démocrate de Pennsylvanie Josh Shapiro a réagi en ces termes sur CNN aux propos de Joe Biden : « Je n’insulterai jamais les bons gens de Pennsylvanie ou de tout autre Américain, même s’ils choisissent de soutenir un candidat que je ne soutiens pas ». soutien. »

La candidate démocrate était présente à Washigton ce mardi pour livrer son « acte d’accusation » contre Donald Trump prononcé au même endroit où l’ancien président avait harangué ses partisans le 6 janvier 2021 avant qu’ils n’attaquent le Capitole.

Elle a décrit sa rivale comme une personne « instable, obsédée par la vengeance, rongée par le ressentiment et en quête d’un pouvoir sans limites », tout en promettant d’incarner un « avenir plein de promesses ».

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page