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JO Paris 2024 : devant la flamme, une victoire et un « travail bien fait » à Lyon pour Florent Manaudou

L’ancienne piscine de Lyon-Vaise, construite en 1972 et bientôt rénovée, a sans doute vécu l’un des plus beaux week-ends de son histoire. Florent Manaudou avait décidé de profiter de l’Open des Gones pour poursuivre sa préparation aux Jeux Olympiques. A 16h42 ce dimanche 5 mai, pour la finale du 50 m nage libre, la trop petite poignée de spectateurs (malgré l’entrée gratuite) n’avait d’yeux que pour lui. Le nageur villeurbannais n’était pas venu nager ici depuis 2009, alors qu’il n’avait que 18 ans.

En tribune, son père et président de la Ligue de natation Auvergne – Rhône-Alpes Jean-Luc Manaudou, sa mère Olga et ses amis d’enfance sont venus nombreux l’encourager en tant que voisins d’Ambérieu-en-Bugey (Ain).

« Ce fut un week-end plein d’énergie et d’émotion »

Revenu dans la peau d’un quadruple médaillé olympique, Manaudou a attiré tous les regards et tous les applaudissements. Dans sa discipline de prédilection, celle dans laquelle il a été sacré à Londres en 2012, « le Gorille » s’est imposé en 21 secondes et 83 centièmes. Un temps 12 centièmes plus rapide que celui réalisé lors des séries de vendredi.

Rien d’illogique, bien au contraire : « C’était un week-end plein d’énergie et d’émotion car j’ai revu plein de gens que je n’avais pas vu depuis très longtemps », a-t-il expliqué à vélo. appartement au bord de la pataugeoire faisant office de bassin de récupération. J’ai choisi de faire les 50 premiers à fond ce vendredi car je savais que j’allais laisser un peu d’énergie le week-end, notamment avec les deux 100 m que j’ai nagés samedi. »

Et où il termine deuxième de la finale derrière Maxime Grousset. « J’aurais aimé faire du 48″9 mais je suis à 12 centièmes. Mais le gros point positif, ce sont mes deux 50m. » Un « beau week-end » pour reprendre le message envoyé par son entraîneur britannique James Gibson.

« Je me suis réveillé ce dimanche à 10h30 les yeux collés, j’étais nerveux. Mes coachs m’ont dit de profiter de ma journée et de m’activer au dernier moment. » Après un brunch avec ses amis d’enfance, le diplômé du Cercle des nageurs de Marseille n’est arrivé à la piscine du 9e arrondissement de Lyon que vers 14 heures « Mon week-end de compétition s’est terminé vendredi soir en fait, samedi et dimanche c’était travail. C’était bien fait. » Avec un temps vendredi de 21″71, la 9ème performance mondiale de l’année.

« Quand on veut gagner une médaille, pourquoi ne pas prendre la meilleure ? »

De quoi satisfaire le champion de 33 ans : « Je commence à me dire qu’il est possible de faire plus. 21″7 en prépa, ça faisait longtemps que je ne l’avais pas fait. C’est très bien. Je retourne maintenant à l’entraînement pour les trois semaines les plus difficiles de l’année. Ce sont les trois derniers où l’on peut se permettre de travailler très dur sans que cela n’impacte la performance finale. »

Avec tout de même une intermède enchantée ce mercredi 8 mai où il sera, à Marseille, le premier porteur de la flamme olympique sur le sol français. « Je n’en parlerai pas, je n’en ai pas le droit, je ne veux pas qu’on me crie dessus. » Dommage, mais son large sourire en dit long sur l’émotion qui va le transpercer.

En attendant une nouvelle explosion aux JO avec une dernière médaille olympique ? En conférence de presse ce samedi 4 mai, le nageur avait, comme toujours, mis la barre très haut lorsqu’il était interrogé sur son ambition : « Gagner. Comme d’habitude. Cela ne veut pas dire que je vais gagner. Mais quand on veut remporter une médaille, pourquoi ne pas prendre la meilleure ? »

Même si le nageur avait pris soin de préciser : « Pour le moment je ne suis pas qualifié. » D’où l’impératif de monter en puissance en vue des Championnats de France à Chartres (16 au 21 juin), justement qualificatifs pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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