JO de Paris 2024 : Sofiane Oumiha, l’argent ne fait pas le bonheur… Le joueur toulousain, battu en finale, quitte la boxe amateur sans le titre dont il rêvait
Face à un Erislandy Alvarez enragé, le natif de la Ville rose a dû se contenter d’une médaille d’argent, huit ans après celle décrochée à Rio. Le Toulousain a dit adieu à la boxe amateur sans la médaille d’or qu’il rêvait de décrocher chez lui.
Lorsqu’il est entré sur le ring au milieu du court central de Roland-Garros pour disputer sa deuxième finale olympique, Sofiane Oumiha a peut-être levé les yeux. Alors, là-haut, il a dû apercevoir l’inscription qui orne l’une des tribunes du temple du tennis parisien : « La victoire appartient aux plus têtus. »
A 29 ans, huit ans après sa première défaite en finale olympique, le Toulousain doit se demander ce qu’il n’a pas fait pour être perdu. Trois ans après les Jeux de Tokyo, où il a boxé et perdu dans une salle vide, dès le premier tour, Oumiha était en mission.
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A deux semaines des JO, sa fille sur ses genoux, il disait dans sa salle Boxoum, place de Papus à Toulouse, qu’il ne se rendait dans la capitale que pour redescendre avec l’or autour du cou et grimper au sommet du panthéon de la boxe française.
Triple champion du monde, il n’en fallait pas plus pour qu’il mette un terme à sa carrière de boxeur amateur. Il se sacrifie et enchaîne les entraînements pour aller là où il n’était jamais allé. « Tokyo a été dramatique pour moi », nous confie-t-il. Au fond de lui, il se dit qu’il est le meilleur boxeur du monde dans sa catégorie et il veut que le monde le sache.
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Un troisième tour au sommet, qui n’a pas suffi
Il l’a longtemps montré à Paris, souverain dans tous ses combats jusqu’à cette nouvelle finale maudite. A Villepinte, où la boxe avait débuté avant de s’installer à Roland-Garros, Oumiha n’avait pas son pareil sur le ring, déployant sa boxe faite d’esquives et de contres.
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Ce mercredi soir 7 août, il partait avec cet avantage et celui d’avoir battu son adversaire, Erislandy Alvarez Borges, en finale des Championnats du monde en 2023. Mais le Cubain a démarré avec la rage au ventre, venant buter sur le Français qui n’a pas trouvé les ressources pour le contrer au premier round (cinq juges sur cinq contre lui). Il s’est remis dans le coup au deuxième (3-2), avant d’atteindre le sommet de son art au troisième, redevenant insaisissable et faisant chavirer les 15 000 personnes présentes en tribunes.
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Mais, déjà déçus par la défaite du Français Djamili-Dini Aboudou Moindze (+ 92 kg) en demi-finale lors du combat précédent, ils ont dû ravaler leur envie d’exploser et de célébrer un champion olympique français. Ils pensaient l’avoir, enfin, mais malgré la victoire d’Oumiha au troisième round, les juges ont penché pour Alvarez (3-2). Epuisé, Sofiane Oumiha a quitté le ring la tête basse, son rêve s’est évaporé à domicile, où tout le laissait pencher pour l’or. La boxe est cruelle, et il le sait sans doute mieux que quiconque.
