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« Mon frère et moi faisons venir 74 personnes d’Angleterre. »

Comment te prépares-tu à affronter ton frère ?

La première fois, au match aller, on ne savait pas trop à quoi s’attendre. Mais nous savions que cela ferait partie de notre expérience. Maintenant, je pense que c’est quelque chose que nous apprécions tous les deux. C’est aussi un moment où notre famille peut se réunir. Je pense qu’ils voudront que ça se termine par un match nul (rires). Ça va être dur, mais dès que ce sera fini, nous prendrons une bière, reverrons notre famille et redeviendrons les meilleurs amis parce que nous sommes très proches.

La famille vient ?

Mon frère et moi amenons 74 personnes d’Angleterre ! La famille, la famille et les amis de ma mère…

Comment te prépares-tu à affronter ton frère ?

La première fois, au match aller, on ne savait pas trop à quoi s’attendre. Mais nous savions que cela ferait partie de notre expérience. Maintenant, je pense que c’est quelque chose que nous apprécions tous les deux. C’est aussi un moment où notre famille peut se réunir. Je pense qu’ils voudront que ça se termine par un match nul (rires). Ça va être dur, mais dès que ce sera fini, nous prendrons une bière, reverrons notre famille et redeviendrons les meilleurs amis parce que nous sommes très proches.

La famille vient ?

Mon frère et moi amenons 74 personnes d’Angleterre ! La famille de ma mère, la famille et les amis de mon père. Tous arrivent de notre petite ville de Tynmuth (Une ville côtière à l’embouchure de la Tyne, NDLR). Ça va être fou. Nous préparons cela depuis quelques mois maintenant, nous l’attendons tous avec impatience.

Vos parents ne sont-ils pas trop tristes d’avoir vu leurs deux fils partir à la même période l’année dernière alors que vous quittiez Exeter pour le sud de la France ?

Évidemment. Pendant huit ans, ils ont eu la chance de voir leurs deux fils jouer dans la même équipe tout près de chez eux. Nous avons passé un très bon moment à Exeter. Mais nos parents savaient tous les deux que cela ne durerait pas éternellement. Et ils nous ont toujours soutenus dans ce sens. Pour eux, maintenant, c’est repos tous les week-ends (ries). Et puis ils pourront venir profiter du soleil ici en été. D’autant plus qu’ils essaient de voyager le plus possible. Ils étaient bouleversés quand ils nous ont vu partir. Mais maintenant, ils en profitent.

Vous êtes l’un des joueurs les plus utilisés du championnat tout en étant le meilleur buteur du Top 14. Vous attendiez-vous à faire une saison aussi chargée ?

Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en venant ici. Cet été, j’ai quitté Exeter, pour la première fois, sans me demander ce qui allait se passer. Mon objectif était d’être le meilleur possible, sans trop m’attarder sur ce classement des buteurs, même si marquer, de la main ou du pied, fait partie de mon métier. En tout cas, j’apprécie chaque instant de cette aventure.

Est-ce important pour vous d’être meilleur buteur du Top 14 ?

Ce n’est jamais quelque chose sur lequel je me suis concentré dans le passé. Il n’y avait que les réseaux sociaux qui me le rappelaient parfois. Cela n’a jamais été un objectif. Mais en y réfléchissant, devenir le meilleur buteur du Top 14 est devenu une priorité, car je suis un numéro 10, et je suis là pour marquer des points.

Le choix de rejoindre la Section est donc le bon…

À coup sûr. J’avais envie de quitter l’Angleterre, je cherchais un changement, un changement complet pour sortir de ma zone de confort. Et pas seulement pour me « challenger » au niveau rugby. Mais par exemple aussi en termes de langage, j’avais envie de me prouver que j’étais capable de m’ouvrir à tout ça. Quand l’opportunité de venir en France s’est présentée, je me suis dit que c’était le bon moment. Je suis tellement heureuse d’avoir pris la bonne décision…

Aimez-vous plus jouer en Top 14 qu’en Premiership ?

C’est très différent. J’ai l’impression que je peux être plus moi-même ici en France. Comparé à l’Angleterre, je peux en quelque sorte faire ce que je veux. Là-bas, tout est beaucoup plus structuré. Les défenses sont excellentes. Là aussi, mais les individuels du Top 14 sont bien meilleurs. En tant que demi d’ouverture, j’ai l’impression de tirer davantage parti de mon rugby car je reçois plus de touches et je passe plus de temps avec le ballon. Ce qui me permet d’essayer plus de choses. Mais là encore, j’ai passé huit années formidables à Exeter, même si j’apprécie davantage ici.

« En y réfléchissant bien, devenir le meilleur buteur du Top 14 est devenu une priorité »

Votre style de jeu a-t-il évolué ?

Disons qu’il a fallu s’adapter. Lors de mes deux premiers matches, j’ai été surpris par la rapidité et l’intensité. Et même sur le plan physique, c’est très différent de l’Angleterre. J’avais l’impression que venir en France ne pouvait que m’aider à progresser. Jusqu’à présent, tout s’est bien passé.

Etes-vous surpris par ce statut de chef d’équipe que vous avez très vite assumé ?

Pas vraiment. Avant de signer à Pau, j’ai discuté avec Seb (Piqueronies) et les coachs. Je suis aussi venu ici parce que je voulais jouer ce rôle. Ce qui est tout à fait naturel pour un numéro 10. J’ai évidemment vécu des choses avec Exeter, dont j’ai eu la chance d’être capitaine à plusieurs reprises. Ici, j’ai l’impression de retrouver petit à petit ce rôle. J’apprends encore beaucoup, notamment sur la langue. Mon français n’est pas excellent, mais c’est dans tous les aspects du leadership que je me lance un défi.

« J’ai l’impression qu’en France, je voyage beaucoup plus, alors qu’en Angleterre, une heure de route me paraissait déjà très longue »

Juste avant votre blessure (à la cuisse, mi-février, qui l’a éloigné des terrains pendant quatre semaines), vous avez connu une baisse de performance. Était-ce parce que tu jouais trop ?

Une saison c’est tellement long… Il y a des samedis où vous plongerez, et ensuite vous trouverez votre niveau la semaine suivante. C’est juste du rugby. Il y a toujours des creux ou des sommets. Il ne faut pas trop réfléchir à tout ça. Je sais que je peux être un bon joueur de rugby et je sais qu’il y a des jours où je vais avoir du mal.

Après votre blessure et ces quelques semaines de repos, vous avez retrouvé votre meilleur niveau…

Cette blessure m’a peut-être aidé car j’ai beaucoup joué et la fatigue se fait toujours sentir. C’était bien pour recharger les batteries, mieux comprendre mon rôle. Et puis j’ai aussi pu profiter d’un peu plus de temps libre.

Etes-vous également satisfait de ce changement au niveau de votre quotidien ?

Encore une fois, c’est complètement différent, mais dans le bon sens. Ce qui est encore plus vrai lorsque je profite de mes jours de congés. J’ai l’impression qu’en France, je voyage beaucoup plus, alors qu’en Angleterre, une heure de route me paraissait déjà très longue (rires). Et puis chez nous, les routes sont agréables, il n’y a jamais de bouchons, et l’emplacement est génial. La montagne, que ce soit en hiver ou en été, est parfaite. Et puis Biarritz n’est qu’à une heure.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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