Divertissement

« J’étais ingénieur statisticien dans une compagnie d’assurances. J’y allais tous les matins à reculons, déprimé »

Gauvain Sers, à Paris, en 2020.

Avec son habituelle casquette en velours côtelé marron vissée sur la tête, difficile de rater Gauvain Sers au café à 10 heures.e quartier de Paris où il nous a donné rendez-vous. Le chanteur de 34 ans, originaire de la Creuse, comme il aime le rappeler, aime s’asseoir ici, à deux pas de chez lui, pour écrire ses chansons. On le rencontre au moment où il termine l’écriture de son quatrième album, qui devrait sortir début 2025. Comme sur les opus précédents, les chansons avec paroles devraient alterner entre sujets intimistes et sociétaux, comme l’a fait avant lui son parrain musical, Renaud. , pour lequel il a assuré de nombreuses premières parties.

Après deux disques de platine, en 2017 et 2019, et le succès de sa chanson Les oubliéssur la fermeture des écoles en milieu rural, son troisième album, Ta place dans ce monde, sorti en 2021, croquait notamment les maux de la société en temps de Covid-19. Mais aussi les incertitudes des jeunes adultes face aux choix qu’ils devront faire dans l’avenir, aux enjeux sociaux ou aux guerres. Et sa jeunesse, alors ? Rencontre avec cette chanteuse populaire et engagée, qui se veut la voix de « gens de l’ombre » et « trop ​​loin de Paris ».

Dans quel environnement avez-vous grandi ?

J’ai grandi en Creuse, dans un tout petit village, à 35 kilomètres de Guéret, la préfecture. Mon père était professeur de mathématiques au collège et ma mère était pharmacienne. Dans ce coin de France, il y avait principalement des familles d’agriculteurs. Et pas grand chose à faire. Mais avec mes trois frères, et les quelques amis de notre âge, on ne s’est pas ennuyé.

Je garde un souvenir positif de cette jeunesse à la campagne, des longues balades à vélo, des parties de ping-pong et des cabanes dans les bois, des premières cigarettes glissées sur les bottes de foin… Aujourd’hui, je reviens encore régulièrement au la maison où j’ai grandi et où ma mère vit toujours. C’est un endroit où je me sens bien, qui m’inspire, et où je retrouve aussi des amis d’enfance.

Quel élève et quel enfant étiez-vous ?

Au collège, j’étais un plutôt bon élève, surtout dans les matières scientifiques, et pas du genre à faire des bêtises. Cela ne m’intéressait d’ailleurs pas : mon père étant professeur dans l’établissement où j’ai fait mes études, tout s’est su très vite… Au lycée, j’ai naturellement ressenti un sentiment de liberté, avec l’impertinence et les quelques heures de colle ça va avec. Je n’étais pas un jeune timide, du moins moins qu’aujourd’hui. C’est en vieillissant et en sortant de ma zone de confort, notamment avec mon arrivée à Paris, que je me suis mise à ma place et qu’une forme de timidité est apparue.

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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