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Jean-Marie Le Pen « inapte » à être présent au procès des assistants parlementaires européens du RN

Jean-Marie Le Pen s'exprimant le 1er mai 2019 devant la statue de Jeanne d'Arc, place des Pyramides, dans le 1er arrondissement de Paris.

L’état de santé fragile de Jean-Marie Le Pen, 96 ans, est incompatible avec sa présence au procès fin septembre dans l’affaire des assistants parlementaires européens du Rassemblement national (RN), a annoncé mercredi 3 juillet le tribunal judiciaire de Paris.

Toutes les parties ont convenu que le cofondateur du parti d’extrême droite n’était pas « à la condition » d’assister à ce procès mais la décision sera formalisée à l’ouverture de l’audience le 30 septembre.

Des experts désignés par le tribunal ont examiné M. Le Pen à son domicile le 19 juin et ont constaté : « une détérioration profonde » de son état physique et mental, a rapporté le président du 11et chambre correctionnelle du tribunal. « Il y a une altération physique et surtout psychologique » de l’ancien candidat à la présidence, ont observé les experts, ce qui fait  » incompatible «  sa comparution devant le tribunal.

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« Aucune connaissance du but de l’audience »

M. Le Pen n’est pas en mesure de « se concentrer pendant plus de quelques minutes »ont noté les experts médicaux. « Il n’a aucune conscience du but, du sens et de la portée de cette audience. »ont insisté les experts, ajoutant que M. Le Pen souffrait d’une  » insuffisance cardiaque «  ce qui l’empêche de quitter son domicile.

Le procès auquel M. Le Pen devrait échapper vise en priorité sa fille Marine, citée à comparaître avec vingt-six autres personnes et le RN, cité comme personne morale, pour faire la lumière sur des soupçons de détournement de fonds européens entre 2004 et 2016.

Les prévenus sont poursuivis pour avoir mis en place durant cette période un système de rémunération par l’Union européenne (UE) d’assistants d’eurodéputés qui travaillaient en réalité pour le parti. Marine Le Pen, qui a toujours contesté ces allégations, est visée pour détournement de fonds publics et complicité. Parmi les autres prévenus figurent le maire de Perpignan, Louis Aliot, l’ancien député de Reconquête ! Nicolas Bay, qui vient d’être réélu au Parlement européen, et le porte-parole du RN Julien Odoul.

Au total, onze personnes élues au Parlement européen sur les listes du Front national, douze autres qui étaient leurs assistants parlementaires et quatre collaborateurs du parti doivent être jugés.

Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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