Jean-Marc Ayrault pointe « l’irresponsabilité » des macronistes qui renvoient coup sur coup le RN et le Nouveau Front populaire

L’ancien Premier ministre socialiste dénonce l’ingratitude d’Emmanuel Macron qui a bénéficié « en 2017, mais aussi en 2022, au second tour de l’élection présidentielle » du soutien de la gauche face au RN.

« C’est de l’irresponsabilité » condamne jeudi 20 juin sur France Bleu Loire Océan Jean-Marc Ayrault. L’ancien Premier ministre socialiste juge durement la « Ruse politique » du camp présidentiel, en pleine campagne législative. Les partisans d’Emmanuel Macron mettent le Rassemblement national (RN) et le Nouveau Front populaire dans le même sac.

« C’est surtout un affront envers ceux qui, en 2017, mais aussi en 2022, au second tour de l’élection présidentielle, n’ont pas hésité un instant à voter pour Emmanuel Macron, et qui n’ont eu aucune reconnaissance en retour ». L’actuel chef de l’Etat s’était alors opposé à Marine Le Pen, qui portait les couleurs du RN.

« Il y a une menace qui écrase tout, c’est que l’extrême droite n’a jamais été aussi proche du pouvoir. »

Jean-Marc Ayrault, ancien Premier ministre socialiste

en France Bleu Loire Océan

«C’est une menace fondamentalesouligne l’ancien maire de Nantes. Rien ne doit être négligé pour empêcher l’extrême droite d’accéder au pouvoir.» Il réitère ainsi son soutien au Nouveau Front Populaire.

L’ancien député, aujourd’hui à la tête de la Fondation pour la Mémoire de l’esclavage et de la Fondation Jean-Jaurès, revient également sur les propos de Serge Klarsfeld. L’historien et avocat, « Chasseur de nazis »a assuré samedi sur LCI qu’en cas de second tour entre le RN et La France insoumise, il voterait pour le parti d’extrême droite.

« Dans tous ses combats, je l’admirais, mais aujourd’hui je suis consterné. Je ne suis pas le seul. »

Jean-Marc Ayrault

en France Bleu Loire Océan

« Dédouaner les lépénistes et les héritiers de ce parti né sous Vichy, je trouve ça vraiment profondément choquant », il insiste. Ancêtre du RN, le Front national n’a pas vu le jour sous l’occupation. En revanche, elle a été cofondée par d’anciens Waffen-SS.