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les collectivités locales appelées à prendre part à l’effort budgétaire

Les autorités locales sont pointilleuses sur leurs finances et le gouvernement avance donc lentement. A l’approche de la réunion du Haut Conseil des Finances publiques locales, mardi 9 avril, le ministre délégué aux Collectivités locales a assuré, vendredi 5 avril, que, si « tout le monde doit être solidaire », l’idée n’est pas d’imposer des mesures coercitives aux élus locaux. C’est, explique Dominique Faure, « pour leur demander : premièrement, êtes-vous au courant de l’état des finances de notre pays ; deuxièmement, acceptez-vous d’être associé ; trois, comment ? Nous allons écouter.

Lisez également la chronique | Article réservé à nos abonnés « Le gouvernement est déterminé à vider les caisses des collectivités locales, les obligeant à s’endetter »

Le ton est conciliant, mais le gouvernement n’en démord pas : chacun participera au redressement des comptes du pays. Début mars, devant les sénateursle ministre de l’Économie l’avait dit sans détour. « On ne peut pas dire qu’il y a le mauvais État d’un côté, les bonnes communautés locales de l’autre. C’est toujours la faute de l’Etat, les autorités locales n’ont aucune responsabilité », a souligné Bruno Le Maire, affirmant que l’augmentation de leurs dépenses a été compensée par l’État. Les élus ont été invités  » six fois «  d’en débattre avec lui, en vain, a-t-il regretté, n’hésitant pas à brandir le chiffon rouge de la réduction du millefeuille territorial.

Les autorités locales refusent d’être « faire les poches ». Car contrairement à l’Etat, ils sont obligés de voter des budgets équilibrés et n’augmentent donc pas le déficit public du pays, soulignent-ils. Par ailleurs, la restriction budgétaire qui leur a été imposée de 2014 à 2022 a déjà représenté « 71 milliards d’euros » réduction de la dotation, selon l’Association des Maires de France. Enfin, si leurs dépenses augmentent, c’est à cause de contraintes extérieures (augmentation des fonctionnaires décidée par l’État, ou inflation).

Marge de manœuvre réduite

Du côté de la majorité, reconnaissant que les autorités locales sont « bons gestionnaires »Dominique Faure note que« ils sont sortis de la crise avec une incroyable résilience et des comptes extrêmement sains ». Ils ont même prévu 35 milliards d’euros.

Mardi, tout sera sur la table. Mais la marge de manœuvre est limitée. Le gouvernement a intérêt à ne pas affaiblir les élus locaux. « Ce sont nos premiers investisseurs dans les territoires, et si (les collectifs locaux) devaient faire des économies, ils réduiraient leur taux d’investissement, et donc l’emploi »redouté Mmoi Faure vendredi.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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