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« Je me réveille plusieurs fois dans la nuit », confie des Français, « anxieux » depuis la dissolution de l’Assemblée nationale

Alors que la campagne pour les élections législatives anticipées vient de débuter, certains se demandent à quoi ressemblera la France au soir du second tour, dimanche 7 juillet. Franceinfo a étendu son micro à Marseille.

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La campagne des élections européennes semble déjà bien loin depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale et la tenue d'élections législatives anticipées.  (DAVID ROSSI / MAXPPP)

Depuis plusieurs nuits, Jean-Marc connaît ses premières insomnies. « J’ai 60 ans et je n’ai jamais vécu ça. » analyse ce responsable rencontré à Marseille. L’angoisse liée aux élections législatives le réveille, lui qui « dort généralement en une seule séance »se réveille « plusieurs fois pendant la nuit ». Il n’est pas le seul. Cette élection imprévue a réveillé de nombreuses angoisses ou inquiétudes liées à son résultat.

Des journées difficiles, c’est ainsi qu’Annick résume son mois de juin, elle qui a pleuré à l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale. Les larmes ont vite fait place aux disputes familiales. « On se dispute parce que tout le monde n’a pas les mêmes points de vue »confie Annick qui préfère en rire.

Marcel a également vu ce sujet de conversation devenir omniprésent dans tous ses espaces sociaux. « Dès qu’on se met à table, on en parle, dès qu’on est devant la télévision, à moins qu’on regarde un match de foot… On en parle »constate le père, qui s’est surpris à boire désormais plus d’alcool, « que ce soit une petite bière ou un petit punch, ce que je n’avais jamais fait auparavant ».

Une des principales craintes évoquées par les interviewés de franceinfo : d’éventuelles violences au soir du second tour, et aussi celle d’avoir une France ingouvernable. « C’est à une musique d’ambiance à laquelle on pense », raconte Margaux, qui travaille dans un hôpital. Ce qui la rend anxieuse, c’est de savoir ce que « système de santé » et service public pour ses enfants « qui sont à l’école ».

Toutes ces sources d’angoisse confiées au micro de franceinfo ne surprennent pas le psychologue marseillais Sébastien Pélissier.

« Pratiquement tous les patients, à un moment ou à un autre de la consultation, évoquent ce sujet. Des patients qui n’avaient jamais nécessairement discuté de questions politiques auparavant.

Sébastien Pélissier, psychologue

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Son conseil : agir en votant et se confier. Comme Jean-Marc par exemple qui dit en discuter tous les matins à la machine à café avec ses collègues, voire en parler à ses proches, ou encore sur les réseaux sociaux.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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