INFO RTL – Cold-case: Interpol demande l’aide du grand public pour identifier les corps de 46 inconnus

Cette semaine, Interpol lance un appel mondial à témoins intitulé « Identifiez-moi » après une première phase réussie l’année dernière. Le but de cette campagne est de donner un nom à 46 victimes de cold cases dont les corps n’ont jamais pu être identifiés. Un double objectif : apporter des réponses aux familles dont les proches ont disparu sans laisser de trace, mais aussi tenter d’identifier un auteur. Ces victimes sont toutes des femmes, 7 d’entre elles ont été découvertes en France entre 1982 et 2021.

Or, ces victimes anonymes possèdent presque toutes un portrait-robot, un visage parfois reconstitué en 3D visible sur le site d’Interpol. Ces victimes disposent également d’un surnom permettant au public de mieux les identifier. Il y a par exemple « la femme au tatouage papillon », « la femme enceinte au collier de grenats » ou encore « la fille à la pièce de 10 centimes », une adolescente retrouvée morte près de Nantes en 1982.

« Une disparition en France peut trouver sa réponse dans un pays voisin »

Sur le site, les effets personnels de la victime sont également visibles s’il y en avait à proximité du corps. « Il est très important que les gens se rendent sur place pour éventuellement identifier des éléments qui leur sont connus : cela peut être un tatouage, un bijou, un vêtement, un visage. Ils ne doivent pas hésiter à chercher également des fichiers étrangers : une disparition en France peut trouver sa réponse dans un pays voisin« , souligne Franck Dannerolle, chef de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) qui coordonne cette campagne pour la France.

« Tous les dossiers qui ont été retenus pour la campagne 2024 sont des dossiers avec un travail d’investigation important de la part des policiers et gendarmes », ajoute le commissaire divisionnaire, « malgré ce travail, les enquêteurs n’ont pas pu identifier, soit en raison de limitations technologiques , soit parce que les familles n’ont pas signalé leur disparition, soit parce que la victime a été déclarée disparue dans un pays autre que celui où le corps a été découvert.

Un appel à témoins mondiaux qui porte ses fruits. L’année dernière, c’est une victime britannique assassinée en 1992 près d’Anvers en Belgique qui a pu être identifiée. Elle s’appelait Rita Roberts. Sa famille l’a reconnue grâce au tatouage de fleurs qu’elle avait sur son bras.

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