Il se fait voler son identité et finit en hôpital psychiatrique à cause d’un scénario cauchemardesque
Une histoire terrifiante. Pendant 35 ans, un Américain nommé Matthew David Keirans a vécu sous une fausse identité. Ce lundi 1er avril, il a été reconnu coupable d’usurpation d’identité et de parjure devant un tribunal fédéral de l’Iowa. Tout a commencé en 1988. Ce vendeur de hot-dogs du Nouveau-Mexique travaillait avec un autre homme, William Woods. Et c’est à ce moment-là qu’il prend la décision d’usurper l’identité de son collègue.
Une nouvelle identité qu’il utilise pour tous ses documents administratifs et même son… mariage. En 1990, il obtient une carte d’identité sous son faux nom. Voiture, mariage, enfant, le faux William Woods mène une vie paisible.
Une usurpation qui a duré 35 ans
Mais pendant toute cette période, le vrai William vit un quotidien bien moins heureux. Sans abri à Los Angeles, il réalise en 2019 que des emprunts ont été contractés à son nom et qu’il est donc endetté. Il se présentera donc dans une agence bancaire avec ses propres pièces d’identité. Malheureusement pour lui, n’ayant pas effectivement contracté ces prêts, il n’est pas en mesure de répondre aux questions de sécurité de la banque.
Matthews Keirans pourra y répondre puisqu’il est à l’origine de ces prêts. Ainsi, le vrai William Woods va se retrouver inquiété par la police. Arrêté pour vol et usurpation d’identité, il a été jugé «mentalement inapte à être jugé ».
La victime internée
LE Le vrai William Woods sera envoyé dans un hôpital psychiatrique de Californie dans lequel il recevra des traitements lourds dont il n’avait pas besoin. Il a ensuite été condamné à deux ans de prison et à 370 euros d’amende. Mais il n’avait clairement pas décidé de laisser cela se produire..
En effet, après avoir formulé plusieurs demandes, il a pu obtenir l’ouverture d’une enquête et surtout une comparaison ADN. Après 35 ans d’usurpation d’identité, le faux William Woods aurait pu être démasqué ! C’est en juillet 2023 que Matthew Keirans a enfin tout avoué. Il risque deux ans de prison pour usurpation d’identité mais surtout 30 ans de réclusion criminelle pour faux témoignage.