«Il n’aurait jamais fait de mal à un enfant» réitère Marie-Ange Laroche, la veuve de Bernard Laroche
Elle, ses enfants et ses petits-enfants n’en peuvent plus. La veuve de Bernard Laroche, tué par le père du petit Grégory, un enfant de quatre ans retrouvé mort les mains et les pieds liés à Vologne (Vosges) le 16 octobre 1984, il y a près de 40 ans, s’est exprimée sur BFMTV à quelques reprises. quelques jours après la sortie d’une bande dessinée sur l’affaire préfacée par Jean-Marie Villemin.
Ses déclarations auprès de nos confrères nous ramènent étrangement à cette époque que l’on croyait définitivement révolue, celle où « l’affaire du petit Grégory » déchaînait les ressentiments et les passions, les justifications. Ce dimanche, la veuve de Bernard Laroche, (tué par Jean-Marie Villemin en 1985, le père de Grégory persuadé qu’il était le coupable) Marie Ange Laroche, est venue témoigner de sa douleur et de son incompréhension.
Mais elle s’est aussi retrouvée, une fois de plus, sous les questions des journalistes, à devoir défendre son « gentil » mari qui « n’aurait jamais fait de mal à un enfant », elle en « est convaincue ». Tout comme sa sœur, Murielle Bolle, qui avait incriminé son mari dans une première déclaration avant de se rétracter. « Elle n’aurait pas pu vivre avec ça sur la conscience », a-t-elle assuré à nos confrères.
Entre colères réprimées et sanglots retenus, Marie Ange Laroche a quand même réussi à faire passer son message. Celui de la laisser seule, elle et ses descendants. En colère car même si elle a disparu, son mari est toujours considéré par beaucoup comme le principal suspect de la mort du petit garçon. « Il faut arrêter de gronder Bernard à chaque fois qu’il y a quelque chose », assène-t-elle. « Nous devons dire stop pour découvrir la vérité. Nous sommes dans une machine à nous détruire. Nous ne vivons pas, nous survivons. »