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huit étudiants poursuivis en section disciplinaire après l’occupation de l’amphithéâtre en soutien au peuple palestinien

Des manifestants dansent alors qu'ils organisent un sit-in près de l'entrée d'un bâtiment de l'Institut d'études politiques (Sciences Po Paris) occupé par des étudiants, à Paris, le 26 avril 2024.

Huit étudiants de Sciences Po ont été convoqués en section disciplinaire après l’occupation, le 12 mars, d’un amphithéâtre rebaptisé « amphi Gaza ». Au terme d’une quarantaine d’auditions menées par une cellule d’enquête interne, présidée par l’ancienne magistrate Catherine Fischer-Hirtz, l’auteure de la sentence « Ne la laissez pas entrer, c’est une sioniste » qui aurait été adressée à un membre de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) n’a pu être identifiée, regrette dans un entretien à Parisien, jeudi 23 mai, l’administrateur provisoire de l’établissement, Jean Bassères.

Dans un message envoyé jeudi à la communauté scolaire, comprenant Le monde en avait copie, Jean Bassères annonça que « L’enquête a permis d’établir la tenue d’actes et de propos contraires (À) réglementations et valeurs de Sciences Po, le 12 mars”. Parmi ces actes, détaille-t-il, « on y retrouve l’occupation de l’amphithéâtre, le filtrage d’un étudiant à l’entrée, des propos à caractère discriminatoire tenus à l’encontre de l’Union des étudiants juifs de France, des propos dénigrants de Sciences Po et de ses personnels, ainsi qu’un acte d’intimidation à l’encontre d’un professeur ». Il ajoute que, « malgré ses enquêtes approfondies, (l’unité d’enquête) n’a pas pu identifier le ou les auteurs de la phrase en question.

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L’événement était devenu une affaire d’État, le président de la République, Emmanuel Macron, ayant dénoncé des propos « indicible et totalement intolérable ». Une centaine d’étudiants ont participé à cette mobilisation surprise, à la coordination universitaire d’appel contre la colonisation en Palestine, un réseau qui se présente comme composé de chercheurs, d’enseignants-chercheurs et d’étudiants engagés. « mettre fin à la guerre génocidaire et à la colonisation en Palestine ».

Mots éprouvés

Le 13 mars, aux côtés de la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé la saisine du procureur de la République et s’est invité au conseil d’administration de la Fondation nationale de la science, l’instance dirigeante des établissements scolaires, préoccupée par une « forme de pente, de dérive liée à une minorité active et dangereuse, à Sciences Po ».

Dans Le ParisienJean Bassères rapporte qu’à la suite de l’enquête interne, « il y a une conviction que phrase « Ne la laissez pas entrer, c’est une sioniste » a-t-il été prononcé sous une forme ou une autre.. Proche Mondela direction de Sciences Po explique que « des témoins interrogés ont rapporté des formulations similaires, mais qui ne correspondaient pas mot pour mot à cette phrase »leurs récits ne permettent pas d’identifier l’auteur des propos, homme ou femme.

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Cammile Bussière

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