Nouvelles sportives

Harlequins : Maxime Lucu, héros malheureux, ne méritait vraiment pas ça

Une transformation comme des centaines d’autres qu’il a vécues. Peut-être plus… Bien placé à 25 mètres des poteaux, légèrement excentré sur la droite : Maxime Lucu tremblait néanmoins. Sa tentative, suite à un doublé de Madosh Tambwe qui avait pris…

Une transformation comme des centaines d’autres qu’il a vécues. Peut-être plus… Bien placé à 25 mètres des poteaux, légèrement excentré sur la droite : Maxime Lucu tremblait néanmoins. Sa tentative, suite à un doublé de Madosh Tambwe qui avait pris soin de ne pas aplatir trop tôt (77e), a fui sa cible laissant les Harlequins avec un point d’avance qui a changé le destin de ce quart de finale de Champions Cup.

L’épilogue est cruel pour le demi de mêlée de Saint-Pée-sur-Nivelle. Par rapport au nombre de matches qu’il a aidé l’UBB à gagner. Mais surtout au vu de ce qu’il avait livré durant les 77 minutes précédant ce coup du sort.

Solide ancrage lors du premier acte, Maxime Lucu a ensuite pris pleinement sa part dans la fronde exprimée par l’UBB lors du second. Avec son poing colérique, il symbolisait la force de caractère de son équipe. Mais il a surtout assumé son rôle de guide en contribuant à restructurer le jeu bordelais lorsqu’il s’est déplacé à l’ouverture, à la pause, suite à la sortie de Matéo Garcia, en manque d’inspiration une semaine après son récital face aux Saracens, et à l’entrée de Yann Lesgourgues. dans la mêlée.

« Il nous a portés »

La formule avait été pensée à l’avance. Cela a payé. « Je trouve qu’il a plutôt bien mené le match, puisque nous avons réussi à marquer des points », a observé l’arrière Romain Buros d’une manière très terre-à-terre.

Ces satisfactions paraîtront sans doute bien accessoires à Maxime Lucu lorsqu’il revisualisera la trajectoire de sa frappe finale. Il s’est d’ailleurs effondré au coup de sifflet final. Mais Yannick Bru l’a exhorté à se relever rapidement. « Il nous a portés, comme il le fait souvent. Max peut se présenter à l’accueil la tête haute : avec la douleur que nous ressentons tous, mais certainement pas avec un sentiment de culpabilité », a insisté le manager de l’UBB : « Nous sommes allés trop loin, c’est difficile de compter sur cette dernière transformation après le match qu’il a eu, en 9 puis en 10. On connaît son leadership. Nous sommes toujours heureux aujourd’hui de l’avoir dans la famille UBB. »

« On avait tous déjà le sentiment d’avoir fait perdre à l’équipe, poursuit Romain Buros. Max est un compétiteur très exigeant. Ce qu’il faut lui dire, c’est qu’il nous sert énormément tout le temps, et qu’il le fait encore aujourd’hui. Ce n’est pas parce qu’il a raté un coup de pied qu’il faut lui en vouloir. » Ce serait impardonnable.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
Bouton retour en haut de la page