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« Les automobilistes sont déterminés, ils ont l’impression qu’on les prend pour des complotistes »

Un rendez-vous à Ambarès-et-Lagrave, lundi 22 avril. Dans la salle, 17 personnes, « dix, 12 » autres en vidéo, et un point commun : leur voiture s’est retrouvée au mieux essoufflée, au pire arrêtée, après ravitaillement en carburant dans les stations-service, à l’exemple de ceux des centres Leclerc de Sainte-Eulalie, Ambarès et Talence, ces dernières semaines. Un petit groupe d’automobilistes, une centaine s’étant manifestés sur les réseaux…

Un rendez-vous à Ambarès-et-Lagrave, lundi 22 avril. Dans la salle, 17 personnes, « dix, 12 » autres en vidéo, et un point commun : leur voiture s’est retrouvée au mieux essoufflée, au pire arrêtée, après ravitaillement en carburant dans les stations-service, à l’exemple de ceux des centres Leclerc de Sainte-Eulalie, Ambarès et Talence, ces dernières semaines. Un petit groupe d’automobilistes, une centaine s’étant manifestés sur les réseaux sociaux, mais ils sont « déterminés », assure M.e Luc Bérard, avocat libournais « référent » à l’Automobile-Club du Sud-Ouest, invité à participer aux échanges et désormais chargé de centraliser les demandes.

En ligne de mire, l’essence présumée contaminée dans les réservoirs des stations-service. Dans un communiqué daté du 15 avril, l’enseigne de grande distribution a assuré qu’une « nouvelle inspection complète » n’avait révélé « aucune présence d’eau » dans l’attente d’une « expertise complémentaire ». Les automobilistes « ont l’impression qu’on les prend pour des théoriciens du complot », poursuit M.e Bérard. L’avocat fait ici allusion aux propos de Michel-Édouard Leclerc sur le plateau de FranceInfo.

«Plusieurs cas»

« On s’est tous posé la question chez Leclerc, du terrain jusqu’au siège, de savoir si c’était un scud qu’on nous envoyait, sachant qu’on allait peut-être devoir faire des opérations à prix coûtant et se discréditer en avance », a demandé le patron du groupe E. Leclerc, se prémunissant contre « les trolls » qui sévissent sur les réseaux sociaux, tout en précisant : « S’il y a des problèmes, on rembourse, il faut vraiment que ces problèmes soient documentés. »

C’est toute la difficulté qui se pose aux automobilistes de bonne foi. « Il y a plusieurs scénarios : certains ont fait le plein, la voiture n’a pas tenu, d’autres n’ont pris qu’un peu de carburant, la voiture n’est pas complètement tombée en panne et les propriétaires n’ont pas forcément conservé les échantillons », décrit M.e Luc Bérard. « C’est compliqué, mais pas désespéré », ajoute-t-il. Il entend lui-même « analyser et trier » les dossiers qui lui seront transmis. « Je ne garderai que ceux qui sont documentés. »

En cas de refus d’acceptation de Leclerc (Sainte-Eulalie et Ambarès appartiennent à un premier propriétaire, Talence à un second), Me Bérard n’exclut pas de « saisir la justice », c’est-à-dire d’aller au civil, s’il le faut, pour « examiner les chars » en question.

Cet automobiliste breton indemnisé « partiellement »

Voilà un précédent qui éclairera certains automobilistes. Le 2 mai 2023, la C4 Picasso de Roland Jaecki, un automobiliste breton, s’est échouée devant un garage de Saint-Loubès, où le conducteur, soucieux de quitter le périphérique au plus vite devant les à-coups de son véhicule, moteur, arrêté. était guidé par son GPS. Il venait de faire le plein de 25 litres à la station service Leclerc de Talence. Une expertise contradictoire attestant de la présence de gasoil « vicié », avec des dépôts de sédiments, permettra à Roland Jaecki d’être « partiellement » indemnisé à hauteur de 1.597 euros par l’hypermarché. « En partie », car il n’a rien reçu pour « les deux mois d’immobilisation » de son Picasso, estimé par sa propre assurance à 1.800 euros. « C’est quand même préjudiciable, et je ne me suis pas permis de louer une voiture », confie Roland Jaecki, contacté par « Sud Ouest », qui, prenant au mot Michel-Édouard Leclerc, a écrit au patron du groupe de distribution. , au plus tard ce mardi 23 avril, un courrier faisant état de son dossier dûment « documenté ».

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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