Guerre à Gaza. Selon Biden, Israël propose le retrait de son armée pendant six semaines
« Il est temps que cette guerre prenne fin » : Joe Biden a appelé vendredi le Hamas à accepter un plan en trois étapes vers la fin de la guerre à Gaza proposé par Israël, basé sur un cessez-le-feu initialement temporaire, accompagné de la libération du des otages. Dans un discours depuis la Maison Blanche, le président américain a estimé que cette feuille de route, soumise selon lui au mouvement palestinien Hamas via le Qatar, était une opportunité à ne pas « rater ». »
La première phase serait un cessez-le-feu total, avec un retrait des troupes israéliennes des « zones habitées de Gaza », pour une période de six semaines. La fin des combats, toujours selon le démocrate de 81 ans, s’accompagnerait de la libération de certains otages israéliens, notamment des femmes et des malades, et de la libération de prisonniers palestiniens. Ce cessez-le-feu temporaire pourrait devenir « permanent » si le mouvement palestinien « respecte ses engagements », a ajouté Joe Biden, appelant le Hamas à « accepter » l’accord proposé.
Les bombardements continuent à Rafah
La prochaine phase du plan comprendrait la libération de tous les otages encore détenus à Gaza. Il a appelé le gouvernement israélien à résister à la « pression » des partisans d’un conflit « sans fin ».
Israël répète que la guerre « ne se terminera pas » sans l’anéantissement du Hamas
Après le discours de Joe Biden, Israël a averti que sa guerre à Gaza se poursuivrait jusqu’à l’anéantissement du Hamas.
« Le gouvernement israélien est uni dans son désir de ramener nos otages le plus rapidement possible (et) le Premier ministre a autorisé l’équipe de négociation à présenter un plan pour atteindre cet objectif, tout en insistant sur le fait que la guerre ne prendra pas fin. « Nous ne nous arrêterons pas tant que tous ses objectifs ne seront pas atteints, ce qui inclut le retour de tous nos otages et l’élimination des capacités militaires et gouvernementales du Hamas », a déclaré le bureau de Benjamin Netanyahu dans un communiqué.
A plus long terme, le président américain a évoqué une normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite et son inclusion dans un « réseau de sécurité régional ». Il a également évoqué un important programme de reconstruction à Gaza où les civils vivent aujourd’hui selon lui « l’enfer », ainsi que le droit des Palestiniens à « l’autodétermination ».
Joe Biden, qui jusqu’à présent n’avait jamais esquissé une feuille de route aussi complète, a évoqué un « moment décisif », mais a reconnu que « rien n’était simple ». » Le Hamas s’est déclaré jeudi prêt à parvenir à une trêve dans la bande de Gaza qui comprendrait un « accord global sur un échange » de prisonniers, mais seulement si Israël arrêtait ses bombardements.
Le Hamas considère la nouvelle proposition comme « positive »
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a jugé la nouvelle proposition vendredi soir « positive », selon un communiqué de presse.
« Le Hamas voit positivement ce qui a été inclus dans le discours du président américain Joe Biden aujourd’hui concernant un cessez-le-feu permanent, le retrait des forces israéliennes de Gaza, la reconstruction et l’échange de prisonniers », a indiqué le mouvement islamiste palestinien dans ce communiqué.
Vendredi, sous couverture aérienne, les forces israéliennes ont avancé dans la ville de Rafah, devenue l’épicentre de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, malgré les objections de la communauté internationale. Le dernier bilan fourni vendredi par le Hamas fait état de 36.284 morts.
Biden en profite pour tacler Trump
Joe Biden a assuré vendredi qu’il était « dangereux » et « irresponsable » de la part de Donald Trump d’affirmer que son procès pénal à New York, qui l’a vu reconnu coupable jeudi, était « truqué ».
« C’est inconsidéré, c’est dangereux, c’est irresponsable que quiconque dise que (ce procès) a été truqué simplement parce qu’il n’aime pas le verdict », a déclaré le président américain en préambule d’un discours sur la situation au Moyen-Orient.
