Alors que le groupe islamiste Hamas a déclaré lundi soir avoir accepté une proposition de cessez-le-feu égypto-qatarien pour Gaza, le gouvernement israélien a pour sa part approuvé à l’unanimité son opération militaire sur Rafah.
PUBLICITÉL’espoir de faire taire les armes à Gaza a été de courte durée lundi. Si le Hamas a confirmé avoir accepté la dernière proposition de cessez-le-feu présentée par les médiateurs égyptiens et qatariens pour la bande de Gaza, la réponse d’Israël reste très ferme.
Malgré les pressions insistantes de son allié américain, Benjamin Netanyahu a annoncé dans la soirée que l’opération militaire à Rafah reste d’actualité (elle a d’ailleurs partiellement commencé lundi soir) afin d’obtenir la libération des otages israéliens, a indiqué le bureau du Premier ministre.
L’armée israélienne a mené d’intenses bombardements à l’est de la ville de Rafah, a rapporté un correspondant de l’AFP. Quelques heures plus tôt, Tsahal avait réitéré l’injonction lancée dans la matinée aux habitants des quartiers concernés deévacuer la zone, précisant que cette évacuation était le prélude à une opération « terrestre » dans cette ville devenue refuge pour plus d’un million de Palestiniens à la limite sud de la bande de Gaza assiégée.
À la suite de ces bombardements, la branche armée du Jihad islamique palestinien a immédiatement déclaré qu’elle avait également tiré des roquettes depuis Gaza vers le sud d’Israël.
Toutefois, le gouvernement de l’Etat hébreu a également affirmé lundi soir vouloir poursuivre les négociations avec le Hamas même si, à ce stade, les propositions du mouvement islamiste seraient encore loin des exigences israéliennes, a réitéré Benjamin Netanyahu.
Israël a néanmoins annoncé lundi soir l’envoi prochain d’une délégation en Egypte, tout en poursuivant ses opérations à Rafah pour « exercer une pression militaire » sur le mouvement palestinien.
« Un effort supplémentaire »
Lundi, le chef de l’ONU a appelé Israël et le Hamas à conclure un accord « un effort supplémentaire » en faveur d’une trêve, a déclaré le porte-parole d’Antonio Guterres, tandis que les familles des otages israéliens réclamaient de leur côté un accord après les déclarations du Hamas.
« L’annonce du Hamas devrait ouvrir la voie au retour des 132 otages retenus captifs par le Hamas depuis plus de sept mois »a déclaré dans un communiqué le Families Forum, une association israélienne de proches d’otages fondée au lendemain du 7 octobre. « Le moment est venu pour toutes les parties concernées de respecter leur engagement et de transformer cette opportunité en un accord pour le retour de tous les otages. »
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a également appelé lundi soir à des efforts accrus pour parvenir à un accord à Gaza, affirmant qu’il suivait de près l’évolution des négociations en cours pour un accord. « trêve mondiale ».
Quant aux détails de la proposition de trêve, ils n’ont pas été publiés. Mais ces derniers jours, des responsables égyptiens et du Hamas ont déclaré que le cessez-le-feu se déroulerait en plusieurs étapes, au cours desquelles le Hamas libérerait les otages qu’il détient en échange du retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza. .
