Grève des contrôleurs aériens : vers un « jeudi noir » dans les aéroports français
Les syndicats des contrôleurs aériens, dont le principal, le SNCTA, ont déposé un préavis de grève pour jeudi.
Cette grève est liée à l’échec des négociations sur le projet de réforme des services de navigation aérienne.
Cela devrait être très populaire.
C’est une nouvelle grève qui arrive au mauvais moment, en pleine période des vacances scolaires. Cela risque de perturber les projets de certains voyageurs qui prévoyaient de partir pendant cette période. Tous les syndicats de contrôleurs aériens, dont le SNCTA, syndicat majoritaire du secteur, appellent à la grève jeudi 25 avril. Les négociations pour éviter une grève des contrôleurs aériens français jeudi ont échoué, a annoncé lundi leur principal syndicat, prévoyant un « mobilisation record« personnel, synonyme de nombreuses annulations de vols. « Nous considérons qu’il y a un échec des négociations, de la conciliation » avec la Direction générale de l’aviation civile, a indiqué à l’AFP un secrétaire national du SNCTA sous couvert d’anonymat.
Cette grève doit être suivie. Le chiffre précis, communiqué par l’Aviation civile (DGAC) devrait être connu mardi, les grévistes ayant jusqu’à cette date pour adresser leurs déclarations individuelles.
Pourquoi sont-ils en grève ?
Cette grève est liée à l’échec des négociations sur le projet de réforme des services de la navigation aérienne (DSNA). Malgré des discussions entre la direction de l’aviation civile et les syndicats des contrôleurs aériens depuis 15 mois, et des réunions de conciliation tenues ces derniers jours, les deux acteurs ne sont pas parvenus à trouver un accord.
La concertation prévoyait de refondre l’organisation du contrôle aérien en France, notamment le maillage territorial des services de navigation aérienne, de réorganiser le travail des contrôleurs pour faire face à l’augmentation annoncée du trafic aérien en échange d’augmentations de rémunération et d’embauches.
Le SNCTA remet en cause les mesures d’accompagnement social, jugées très insuffisantes. Comme indiqué Les échos, les syndicats estiment que les efforts de productivité demandés pour faire face à l’augmentation du trafic aérien d’ici 2035 doivent s’accompagner d’une augmentation équivalente des rémunérations, mais aussi d’avantages supplémentaires en termes de primes, de congés et d’indexation. Le principal syndicat des contrôleurs aériens réclame notamment une augmentation des salaires de 5,04% par an en 2025, 2026 et 2027. Le SNCTA avait pourtant adopté en septembre 2023 le principe d’une « trêve olympique » avec la direction générale de la fonction publique. l’aviation, conditionnée par « une augmentation de l’indemnisation » et de nouvelles discussions salariales après les Jeux olympiques.
Est-il possible d’obtenir un remboursement pour votre billet ?
Le trafic aérien a été régulièrement perturbé en 2023 par des grèves des contrôleurs aériens. La grève est une circonstance exceptionnelle subie par les compagnies aériennes et ces dernières n’ont aucune influence sur cette décision. Ils ne sont donc pas tenus d’indemniser les passagers pour le retard occasionné par ces grèves. Les compagnies sont toutefois obligées d’organiser des transports de remplacement et de transporter les passagers vers leur destination initiale, rappelle Flightright, leader européen de l’indemnisation des passagers aériens, dans un communiqué.
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« Les grèves du personnel entraînent des retards pour les passagers et les détournent de leurs projets initiaux. Les compagnies aériennes sont tenues de proposer un autre moyen d’arriver à destination ou de rembourser le billet si l’on ne souhaite plus arriver à destination »explique Imane El Bouanani, responsable juridique France chez Flightright.