Divertissement

Gérard Depardieu : « un agresseur pas seulement pour les femmes », François Hollande y va franco

Gérard Depardieu fait beaucoup parler de lui. Le 11 avril 2023, 13 femmes témoignaient dans les colonnes de Médiapart évoquant des violences sexuelles dont ils ont été victimes ou dont ils ont été témoins. Depuis, les personnalités publiques n’hésitent pas à donner un avis très direct sur l’acteur. C’est le cas de François Hollande ce jeudi 4 avril. Invité de l’émission C à toi, l’ancien président de la République est revenu sur l’affaire Gérard Depardieu. « J’ai eu du mal avec Depardieuc’était d’abord un exilé fiscal, ce qui était déjà problématique », commença-t-il avant de poursuivre : « puis parce qu’il se déclarait de plusieurs nationalités et qu’il détestait être français, il l’a affiché, il allait voir Vladimir Poutine». Des mots inattendus.

François Hollande avait des choses à dire et il n’a pas hésité à le faire savoir. Après avoir qualifié Gérard Depardieu d’« exilé fiscal », il a enfoncé le clou en déclarant : «et il y a un rapport à l’argent qui était obsessionnel, ce qui explique aussi son rapport aux gens ». Selon les propos de l’ancien président de la République, Gérard Depardieu était «un personnage à la dérive » mais aussi un  » agresseur non seulement pour les femmes mais pour son propre pays, ses institutions », a-t-il assuré. Pour rappel, Gérard Depardieu disait ne plus se sentir français du tout. « Je me sens très russe même à l’étranger, puisque je vis beaucoup hors de France », a-t-il déclaré en direct à la télévision.

François Hollande et Gérard Depardieu : le chiffon brûle depuis plusieurs années

Ce n’est pas la première fois que François Hollande s’en prend ouvertement à Gérard Depardieu et vice versa. En 2016, l’acteur assurait que le compagnon de Julie Gayet, alors président de la République, l’avait poussé à s’exiler hors de France. « Je ne voulais pas payer 90% d’impôt sur mes revenus et bientôt 106%, à cause du petit bolchevik à l’Élysée – comme le dit Poutine – qui tue les classes moyennes», il a dit. Gérard Depardieu a ensuite poursuivi : «Du coup, j’ai été traité de misérable par son second à Matignon. Poutine m’a dit : « Gérard, tu viens ? Le 12 novembre, J’ai écrit ma lettre expliquant ma décision, le 7 décembre j’étais belge, le 18 décembre j’ai reçu le passeport envoyé par Poutine». De quoi surprendre.

François Hollande a de nouveau évoqué cette affaire. « Ce n’est pas moi qui ai été fautif, ce sont les institutions. », dit-il avant de dresser le portrait d’un homme que rien ne semblait pouvoir arrêter. « Il se sentait libre. Rien ne pouvait l’atteindre. Il avait enfreint toutes les règles. poursuit l’ancien chef de l’Etat avant d’ajouter : « Il a abordé l’essentiel, le corps des femmes, son propre pays, le rapport à l’argent et aux impôts. Il pouvait tout faire et qui plus est, avec une forme de tolérance de tous les milieux. ». Très bouleversé, François Hollande a alors déclaré que, selon ses propos, L’attitude de Gérard Depardieu n’aurait pas dû être acceptée.

François Hollande : « Non, nous ne sommes pas fiers »

Sur le plateau de l’émission, François Hollande ne mâche pas ses mots.  » Lorsqu’il a attaqué la France, moi y compris, cela aurait dû être un soulèvement de masse. La presse aurait dû dire « ce n’est pas possible ». Lorsqu’il était avec Poutine, nous aurions dû dire « non, franchement ». Et même avec les femmes, c’était connu », a-t-il déploré avant d’ajouter : « Comment pourrait-on avoir ce niveau de tolérance ? Pour l’ancien président, ce comportement aurait dû être évoqué bien plus tôt.  » Nous ne pouvons pas être tolérants envers ceux qui se comportent ainsi envers les jeunes femmes, envers le fisc et envers notre propre pays. »a-t-il conclu.

François Hollande avait déjà été très cash sur l’affaire Gérard Depardieu en décembre dernier. Suite à la diffusion du reportage de Enquête supplémentaire, c’est Emmanuel Macron qui a pris la parole. Lors d’un entretien, il a évoqué le « talent » du comédien, rappelant la présomption d’innocence. Il prétendait également être un « grand admirateur de Gérard Depardieu ». Ces propos ont été très remarqués et commentés, notamment par François Hollande. « Non, nous ne sommes pas fiers de Gérard Depardieu », a-t-il déclaré à l’antenne de France Inter. « Il était attendu du président de la République qu’il parle des femmes, et pas simplement qu’il dise que Gérard Depardieu était un grand acteur. Il a fait de cette cause la grande affaire de son quinquennat et c’est ainsi qu’il aborde la question de Gérard Depardieu« il était ennuyé.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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