Gabriel Attal propose le renouvellement des crédits de l’État à l’identique en 2025
« La principale préoccupation du Premier ministre est que le gouvernement qui lui succédera ait les moyens de présenter un budget dans les délais prévus par les lois organiques », selon Matignon.
Le gouvernement sortant a reconduit le montant des crédits de l’Etat pour 2025, à 492 milliards d’euros, a indiqué mardi Matignon à la presse, tandis que la prochaine équipe, qui n’a pas encore été nommée par Emmanuel Macron, n’aura que quelques semaines pour préparer le budget 2025.
« La principale préoccupation du Premier ministre » Gabriel Attal, qui a remis mardi les lettres de plafond aux ministères, « que le gouvernement qui lui succède ait les moyens de présenter un budget dans les délais prévus par les lois organiques »avec ce premier exemplaire budgétaire qui est enregistré « dans une trajectoire qui nous permette de respecter les 3% (de déficit) en 2027 »on l’a expliqué rue de Varenne, sans reprendre les réductions proposées par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. 492 milliards d’euros de crédits d’Etat, « C’est ce qu’il y avait dans la loi de finances 2024 et c’est ce qui est reproduit dans les lettres de plafond qui pourraient servir de base à la loi de finances 2025 »a ajouté la même source.
« Budget réversible »
Matignon met en avant une « budget réversible, qui permette à la France de se doter d’un budget dans les délais mais qui permettra aussi au prochain gouvernement de faire ses propres choix sur la base de ce qui a été préparé et transmis aux ministères ». La copie continue « deux objectifs »: là « responsabilité » du Premier ministre qui « remplit son devoir en évitant le mur budgétaire » Et « respect absolu des urnes »insiste la même source.
Fin juillet, Bruno Le Maire avait indiqué qu’il ferait des propositions de réductions « significatif »à hauteur de 5 milliards d’euros, afin d’assurer le redressement des finances publiques. Emmanuel Macron, qui reçoit à partir de vendredi les différents responsables politiques et parlementaires, n’a toujours pas nommé de nouveau Premier ministre, six semaines après les législatives et 35 jours après avoir accepté la démission du gouvernement de Gabriel Attal, resté en place pour traiter les affaires courantes.
Toutefois, le projet de loi de finances annuel (PLF), qui doit être adopté et promulgué avant le 1er janvier, doit être soumis au Parlement au plus tard le premier mardi d’octobre, soit cette année le 1er octobre. Ce texte, dont l’adoption s’annonce très délicate dans un contexte d’absence de majorité à l’Assemblée nationale, doit également être préalablement présenté au Conseil des ministres et avoir reçu les avis du Haut Conseil des finances publiques et du Conseil d’État. « trop tôt » d’annoncer une prévision de déficit pour 2025 – la dernière prévision du gouvernement était de 4,1% – cette pré-copie budgétaire fait partie de « dans une trajectoire qui nous permette de respecter les 3% en 2027 »insiste Matignon.
Pour assurer ce budget « valeur zéro »c’est-à-dire renouvelé sans augmentation, « Les budgets (du ministère) seront stables et devront absorber la hausse de l’inflation, et des économies seront faites, notamment sur le budget du travail et de l’emploi, car le chômage baisse et certains systèmes pourraient être réformés, comme l’apprentissage, qui représente aussi plus de vingt milliards et sera réformé pour les rendre plus efficaces et plus économiques. »expliquent-ils rue de Varenne. En ce qui concerne les économies budgétaires, un budget stable avec une hypothèse d’inflation de 2% « Cela représente environ dix milliards d’économies nécessaires pour les ministères »La France, qui comme six autres pays est visée par une procédure de l’Union européenne pour déficit excessif, doit également présenter d’ici le 20 septembre son plan à moyen terme pour se remettre sur les rails.