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Fusion nucléaire : le réacteur Novatron combine des technologies pour mieux stabiliser le plasma


Une réaction contrôlée du début à la fin est le Saint Graal que recherchent les spécialistes de la fusion nucléaire. Mais pour y parvenir et faire de cette technologie une source d’énergie propre pratiquement illimitée, les chercheurs tentent de rendre le plasma le plus stable possible.

Le plasma est un gaz dans lequel des charges électriques peuvent s’exprimer. Cet état est atteint par des atomes d’hydrogène placés dans des réacteurs de fusion nucléaire, soumis à une température de plusieurs millions de degrés et à une pression extrêmement élevée. Ce n’est qu’avec ces conditions drastiques qu’il est possible de créer des collisions entre particules afin de créer des atomes d’hélium, et de récupérer une libération d’énergie.

Combinaison de miroirs magnétiques et du principe de la cuspide biconique

Mais cette réaction est particulièrement difficile à contrôler, rappelle Interesting Engineering. Notamment à cause du plasma, qui affiche une très grande instabilité. La communauté scientifique cherche à rendre le plasma le plus stable possible, afin que les expériences durent le plus longtemps possible et produisent le plus d’énergie possible.

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C’est là qu’intervient la création de Novatron. Pour son réacteur, l’entreprise suédoise basée à Stockholm utilise la technologie du miroir tandem axisymétrique (ATM). Selon l’entreprise, « La nouvelle conception innovante du réacteur Novatron est une nouvelle solution pour le confinement stable du plasma et une étape importante vers la production d’énergie de fusion ».

Comme un réacteur tokamak classique, le dispositif de Novatron utilise un champ magnétique pour faire fonctionner et concentrer le plasma. Les deux grands aimants piègent les atomes d’hydrogène en les faisant rebondir dans une chambre recouverte de miroirs magnétiques. Ces éléments sont peu coûteux, faciles à alimenter et peuvent aider à créer une haute pression avec des champs magnétiques faibles.

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Les miroirs risquent cependant de déstabiliser le plasma et de ne pas offrir un temps de confinement suffisamment long pour les besoins de la réaction de fusion. C’est pourquoi Novatron a intégré à sa conception le principe de la « cuspide biconique ». Il s’agit de l’une des premières techniques de confinement magnétique qui voit deux électroaimants se faire face pour générer des champs opposés, créant ainsi une zone médiane nulle.

Le temps de réaction de fusion nucléaire pourrait être multiplié par 100

En combinant ces procédés, Novatron s’assure de pouvoir confiner le plasma à l’aide de miroirs tout en maintenant la stabilité de la fusion grâce aux cuspides biconiques. Cette combinaison permettrait de surmonter les principales raisons qui ont conduit à l’échec des expériences de fusion nucléaire jusqu’à présent, estime l’entreprise.

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« Nous avons effectué des vérifications informatiques et des simulations de contraintes pour confirmer que le Novatron fonctionnera comme prévu dans des conditions réelles. »la société dit.

Dans un article de Computer Weekly, le cofondateur et PDG de Novatron, Erik Oden, a déclaré que les calculs prédisent une amélioration significative des temps de réaction, augmentant le confinement de l’énergie d’un facteur 100 par rapport aux machines utilisant uniquement des miroirs magnétiques.

L’entreprise prévoit désormais de mettre en œuvre cette innovation pour construire une centrale de fusion nucléaire à échelle commerciale. L’objectif est de produire de l’énergie pour alimenter le réseau électrique. Novatron prévoit toutefois d’atteindre sa pleine puissance par étapes, sans les détailler.

GrP1

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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