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Fréquentation touristique, consommation… Quelles sont les retombées économiques des Jeux Olympiques ?

Le taux d’occupation des hôtels parisiens a atteint 80% à la fin de la première semaine d’août, soit davantage qu’en 2023 à la même période. Cette hausse du nombre de touristes présents s’est également fait sentir au niveau des achats enregistrés par carte bancaire (VISA).

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La place de la Concorde, vue depuis les Champs-Élysées lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, à Paris, France, le 28 juillet 2024. (ANDRE PAIN / MAXPPP)

Si les Jeux olympiques de Paris 2024 ont été un succès à la fois populaire et sportif, du point de vue des retombées économiques, il semble, lundi 12 août, que le bilan soit également positif. Selon les derniers chiffres de fréquentation touristique, Paris et sa région ont affiché complet durant cette quinzaine olympique. Quelque 450 600 touristes étrangers ont transité par les aéroports franciliens. C’est 8 % de plus qu’en 2023 à la même période, avec les Américains en tête du podium. On atteint même 20 % de fréquentation supplémentaire au global lorsque l’on ajoute les visiteurs français, qui ont représenté 85 % de la clientèle totale de ces JO.

Pour les hôteliers, le taux d’occupation de leurs établissements en région parisienne est plutôt correct, si l’on en croit les données disponibles, avec un taux d’occupation de 80 % pour les hôtels parisiens, au 8 août, soit 15 % de mieux qu’en 2023 à la même date. De son côté, le géant de la location entre particuliers Airbnb précise, dans un communiqué, que Paris 2024 est tout simplement l’événement mondial le plus important de l’histoire de la plateforme. Quelque 400 000 voyageurs ont séjourné dans des locations Airbnb pendant les Jeux en région parisienne.

Ces voyageurs ont consommé. Selon les enquêtes menées par Visa, partenaire des Jeux, ceux qui ont visité les sites olympiques le savent, car c’était la seule carte bancaire autorisée, les visiteurs ont multiplié leurs achats lors du premier week-end des JO. Au total, ces dépenses ont augmenté de 159% pour les musées et théâtres, de 42% pour les supermarchés et épiceries, et de 36% pour les restaurants. Paris n’est pas la seule ville à tirer son épingle du jeu, les dépenses ont grimpé de 100% à Lille, de plus de 200% à Saint-Etienne.

Quant aux partenaires de Paris 2024, qui ont déboursé des dizaines de millions d’euros pour voir leur nom associé aux Jeux, ils se frottent les mains. On a pu le constater ces entreprises durant cette quinzaine. Entre les spots publicitaires télévisés lors des épreuves, les stands physiques au club France, où était installé le studio de franceinfo, LVMH, Carrefour et autres Toyota le disent : cela vaut la peine d’investir parfois plus de 100 millions d’euros.

Carrefour, premier distributeur à nouer un partenariat olympique, a le sourire. Le chiffre d’affaires des magasins parisiens du groupe a augmenté de 25 %. Le nom de Carrefour est désormais associé pour le grand public à celui du champion de judo Teddy Riner, double médaillé d’or à Paris. La satisfaction est similaire pour Toyota, partenaire mondial des Jeux, avec ses navettes blanches. Le trafic sur le site du constructeur automobile japonais a augmenté de 25 % en 15 jours. Decathlon, de son côté, enregistre une hausse de 10 % du trafic. Ce partenaire profite du succès de ses tenues pour les volontaires et de l’engouement des Français pour le sport. Leur licence olympique cartonne avec des ventes en hausse de 40 %.

Cette séquence olympique augmentera d’un demi-point de PIB, en richesse produite au troisième trimestre 2024, selon les prévisions de la Banque de France, à condition que les incertitudes politiques ne viennent pas mettre à mal cette belle dynamique qui, au mieux, n’aura qu’un effet positif ponctuel sur l’économie française.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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