Divertissement

Fred Dewilde, survivant de l’attaque et auteur de bande dessinée, s’est suicidé

Dans un communiqué partagé par l’association Life for Paris sur X ce mardi 7 mai, la famille de Fred Dewilde a annoncé que l’artiste de 58 ans a mis fin à ses jours. Une tragédie qui survient neuf ans après les attentats de novembre 2015.

« Le 13 novembre l’a finalement rattrapé », a déclaré sur X Life pour Paris. Ce mardi 7 mai, l’association des victimes des attentats du 13 novembre 2015 a annoncé la mort de Fred Dewilde, près de neuf ans après le massacre qui a fait au moins 129 morts et 352 blessés, dans la salle de concert du Bataclan. Il a mis fin à ses jours à l’âge de 58 ans.

Dans un communiqué, la famille du défunt explique que ce dernier a été « dévasté par la violence de ses traumatismes contre lesquels il s’est battu sans relâche avec tant de courage, de talent et de générosité ».

« Son immense appétit de vie porté par l’amour qu’il donnait autant qu’il recevait, son énergie communicative, son humour caustique, ses œuvres poignantes, ses projets pleins de tiroirs furent abattus en une nuit par un élan suicidaire insurmontable, le rendant sourd à tout avenir », ajoute le texte.

Une BD pour refaire surface

Fred Dewilde était présent au concert des Eagles of Death Metal au Bataclan le 13 novembre 2015, lorsque sa vie a basculé. Rescapé, ce graphiste a livré son témoignage un an plus tard dans une bande dessinée intitulée Mon Bataclan (Lemieux).

Au fil de 22 pages, l’auteur raconte son calvaire sur un fond de dessin en noir et blanc où les terroristes sont représentés comme des squelettes. « Nous ne sommes rien d’autre qu’une masse grouillante de vivants, de blessés, de morts, une masse de peur, hurlant de terreur », a-t-il rappelé. A sa gauche se trouve Elisa, blessée mais vivante, avec qui il tente de créer « une bulle d’humanité » pendant deux heures, jusqu’à l’arrivée des secours.

Dans la deuxième partie de l’album intitulée Vivre encore, Fred Dewilde aborde sa vie après un tel traumatisme. Dans une postface rédigée après les attentats de Nice en juillet 2016, le graphiste assurait qu’il ne fallait « pas tomber dans la peur du foulard, du brun, de l’autre », qu’il ne fallait pas tomber dans la haine.

« Nous, sa famille, sommes sous le choc et dévastés par la violence avec laquelle ce poison sournois répandu par les terroristes du 13 novembre 2015 l’a frappé sans relâche après plus de 9 ans de résistance acharnée. Ils l’ont tué une seconde fois, sans aucune seconde chance de survie », a déclaré sa famille dans son communiqué.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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