Frappes sur Gaza et la phase « intense » de la guerre touche à sa fin, selon Netanyahu
Des bombardements ont visé lundi la bande de Gaza, après l’annonce par le Premier ministre israélien que la phase » intense « les combats touchaient à leur fin, notamment à Rafah, au sud du territoire palestinien, mais que la guerre contre le Hamas allait se poursuivre.
Le mouvement islamiste a répondu que tout accord devait « inclure un cessez-le-feu permanent et un retrait complet » Israéliens de Gaza, conditions qu’Israël a toujours rejetées.
L’armée israélienne a lancé début mai une offensive terrestre à Rafah, ville frontalière avec l’Egypte, dans le but de détruire le Hamas, auteur d’une attaque sanglante contre Israël le 7 octobre qui a déclenché la guerre.
« La phase intense des combats contre le Hamas est sur le point de se terminer (…) Cela ne veut pas dire que la guerre est sur le point de se terminer mais la guerre dans sa phase intense est sur le point de se terminer à Rafah »Benjamin Netanyahu a déclaré dimanche dans une interview à la chaîne israélienne Channel 14.
Lundi au Parlement, M. Netanyahu a assuré qu’il était « Attachés à la proposition israélienne approuvée par le président Biden, notre position n’a pas changé ».
« Nous ne mettrons pas fin à la guerre tant que nous n’aurons pas éliminé le Hamas et ramené les habitants du sud et du nord chez eux en toute sécurité »a-t-il néanmoins souligné.
Le plan présenté fin mai par le président américain Joe Biden, proposé selon lui par Israël, prévoit un cessez-le-feu de six semaines accompagné d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages, notamment des femmes et des hommes. des malades et des prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Ce plan vise à établir un cessez-le-feu » permanent « dans une phase ultérieure, à condition que le Hamas « respecte ses engagements »selon M. Biden.
« Il y aura une guerre »
M. Netanyahu est vivement critiqué dans son pays, où une manifestation d’une ampleur sans précédent depuis le début de la guerre a rassemblé samedi plus de 150.000 personnes à Tel-Aviv, selon les organisateurs, pour réclamer des élections anticipées et le retour des otages.
La guerre a également provoqué une escalade militaire à la frontière nord d’Israël avec le Liban, faisant craindre une extension du conflit.
« Après la fin de la phase intense, nous pourrons redéployer certaines forces vers le nord, et nous le ferons, principalement à des fins défensives (…) »a déclaré dimanche le Premier ministre.
Lundi, l’agence de presse officielle libanaise a rapporté que « Des avions de guerre hostiles ont mené trois frappes aériennes sur Jurd Massa et Jenta dans la région de Chiaara » dans l’est du Liban, sans faire état de victimes.
De son côté, le Hezbollah a annoncé avoir ciblé lundi trois sites militaires israéliens de l’autre côté de la frontière.
Des échanges de tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais, puissant mouvement islamiste allié au Hamas, armé et financé par l’Iran, ont entraîné le déplacement de dizaines de milliers d’habitants des zones frontalières du sud du Liban et du nord d’Israël.
« Il y aura une guerre »» a prédit Hélène Abergel, une habitante de Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël, séjournant dans un hôtel de Tel Aviv. « Une guerre doit avoir lieu pour éloigner le Hezbollah de la frontière »» a ajouté cette femme de 49 ans rencontrée par l’AFP.
Alors que les relations entre M. Netanyahu et les États-Unis connaissent des tensions après les critiques israéliennes sur les retards dans les livraisons d’armes américaines, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant est arrivé à Washington pour des entretiens qu’il a qualifiés de « crucial » pour le reste de la guerre.
« Je voudrais souligner que l’engagement principal d’Israël est de rendre les otages, sans exception, à leurs familles et à leurs foyers »Gallant a déclaré avant d’entamer des discussions avec le chef de la CIA Bill Burns et le secrétaire d’État Antony Blinken.
Pillage et contrebande
Dans la bande de Gaza, assiégée par Israël, des tirs d’artillerie ont visé lundi Rafah ainsi que le camp palestinien de Nousseirat au centre et le quartier Zeitoun de la ville de Gaza, où des combats ont été signalés, selon des témoins.
Selon la Défense civile, deux professionnels de la santé ont été tués lors d’une frappe aérienne contre l’hôpital Al-Daraj dans la ville de Gaza.
L’armée a annoncé qu’elle poursuivrait ses opérations « opérations ciblées » dans le secteur de Rafah et avoir « éliminé les terroristes armés ».
La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque menée par des commandos du Hamas dans le sud d’Israël, qui a fait 1.194 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Israéliens.
Lundi, l’armée israélienne a annoncé la mort d’un soldat bédouin, dont le corps avait été transporté dans la bande de Gaza, portant le bilan de l’attaque à 1 195 morts.
Sur 251 personnes enlevées, 116 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 42 sont mortes, selon l’armée.
En réponse, l’armée israélienne a lancé une vaste offensive sur le territoire palestinien qui a fait jusqu’à présent 37.626 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas depuis 2007.
Le mouvement islamiste palestinien est considéré comme terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël.
La guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans le territoire palestinien où le pillage et la contrebande « sont généralisés » Et « prévenir » l’acheminement de l’aide dont dispose la population « désespérément nécessaire »a déclaré le chef de l’Unrwa, l’agence de l’ONU en charge des réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini.