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frappes, aide humanitaire, négociations… Le point sur la situation à Gaza

INTERNATIONAL – Sept mois et un jour de guerre. Alors que toutes les parties sont présentes au Caire ce mercredi 8 mai pour les négociations du  » La dernière chance «  en vue d’une trêve dans la bande de Gaza, Israël n’a pas réduit sa pression militaire sur la ville de Rafah, malgré les nombreux avertissements de la communauté internationale.

Moment crucial après sept mois et un jour de guerre entre Israël et le Hamas, les prochaines heures seront scrutées de près dans l’espoir d’obtenir la première trêve de l’année 2024. HuffPost profite de l’occasion pour faire le point sur les combats dans l’enclave palestinienne et sur l’avancée des négociations en Egypte.

· Rafah toujours sous les bombes

Mardi, la prise par Israël du côté gazaoui du point de passage de Rafah vers l’Egypte, où des véhicules blindés israéliens avaient été déployés dans la matinée, a été immédiatement perçue comme un obstacle aux négociations. Mais la situation reste inchangée ce mercredi et l’armée israélienne a mené de nouvelles frappes aériennes et opérations « ciblé » meurtres à Rafah, après la fermeture de ce point de passage humanitaire stratégique.

La ville palestinienne du sud de Gaza, où de nombreux Gazaouis se sont réfugiés depuis octobre, reste toujours menacée par une offensive terrestre majeure. D’autant plus après le départ de dizaines de milliers de Palestiniens sommés lundi par Israël de quitter la partie orientale de Rafah.

L’Etat juif a déclaré mercredi que ses troupes avaient poursuivi leurs opérations « opérations ciblées dans l’est de Rafah, sur la base d’informations faisant état de terroristes opérant dans la région ». Et assure que « plusieurs terroristes ont été éliminés lors des affrontements.

Quant aux avions de guerre israéliens, ils ont frappé « plus de 100 cibles » des groupes armés dans la bande de Gaza. Mais selon le témoignage d’un habitant de Gaza à l’AFP, « même les zones présentées comme sûres par l’armée israélienne sont bombardées.

· Ouverture du passage Kerem Shalom

Et malgré les multiples avertissements et les pressions internationales en faveur d’une trêve, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est déterminé à lancer une attaque terrestre contre Rafah, qui reste le dernier bastion – selon Israël – du Hamas qu’il a juré d’anéantir.

La pression exercée par les États-Unis, principal allié d’Israël, n’y fait rien. Cependant, Washington s’est montré encore plus ferme ces dernières heures en suspendant la livraison d’une cargaison de bombes après l’absence de réponse d’Israël aux « préoccupations » concernant une offensive terrestre sur Rafah.

Mardi, les États-Unis ont également statué « inacceptable » qu’Israël ferme un important point d’entrée de l’aide dans la bande de Gaza. Moins de 24 heures après cet avertissement, Israël a finalement annoncé la réouverture du passage de Kerem Shalom, près de Rafah, fermé depuis lundi. Et des camions humanitaires en provenance d’Egypte sont également arrivés ce mercredi au passage de Kerem Shalom. Ils doivent, après inspection, entrer sur le territoire palestinien, a assuré l’armée israélienne. Mais selon un porte-parole de l’Unrwa, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, le passage « n’était toujours pas ouvert ».

« Les deux points de passage » de Kerem Shalom (entre Israël et Gaza) et Rafah (entre l’Egypte et Gaza) « sont fermés. Nous appelons à leur réouverture”elle a ajouté. « Il n’y a pas eu d’aide humanitaire ces trois derniers jours, nous avons commencé à rationner le carburant ».

Un deuxième passage en provenance d’Israël, celui d’Erez, d’où l’aide peut affluer vers le nord de Gaza, continue de fonctionner, toujours selon les déclarations de l’armée. Toutefois, Israël a précisé mercredi soir qu’un point de passage vers Gaza avait été visé par des roquettes après sa réouverture, sans plus de précisions à ce stade.

· « Dernière chance » pour les otages

Alors que les projecteurs sont braqués sur Rafah, des représentants d’Israël et du Hamas ainsi que des médiateurs qatariens, américains et égyptiens sont présents au Caire, où les négociations ont repris tard mercredi matin, selon des médias proches des autorités égyptiennes. .

Réunis en Egypte, ils doivent désormais se mettre d’accord sur une trêve. De son côté, le Hamas a accepté une proposition de trêve comprenant trois phases, chacune d’une durée de 42 jours, comprenant un retrait israélien du territoire et un échange d’otages et de prisonniers palestiniens, dans le but de « cessez-le-feu permanent »comme l’indique un leader du mouvement Khalil al-Hayya.

Israël a depuis répondu que cette proposition acceptée était « loin de (ses) exigences »et réitère son opposition à un cessez-le-feu permanent jusqu’à ce qu’il ait complètement « vaincu » Hamas.

La question des otages est également revenue sur le devant de la scène depuis que Benjamin Netanyahu a chargé sa délégation de « continuer à être ferme sur les conditions nécessaires à la libération » des otages. Mais pour le Hamas, ces négociations ont été présentées mardi comme « la dernière chance (pour Israël) de récupérer les captifs (…) vivants.

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Eleon Lass

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